Coluche
Le blouson noir
1975
Y paraît qu'il a existé, dieu. C'est un mec, dieu, quand il est arrivé sur
Terre y avait rien, tu vois ! Rien, pas une boîte, pas un troquet, pas un
mobylette ... Rien !... Il a dit : " Il y aura des hommes blancs, il y aura
des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y
aura des hommes beaux, il y aura des hommes moches et tous seront égaux, mais
ça sera pas facile ! " Et puis il a dit : " Y en aura même qui
seront noirs, petits et moches, et pour eux ça sera très dur ! "
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On n'a pas eu de bol
1977
J'vais vous dire : le poisson quand c'est pas frais, déjà à manger c'est pas
bon, hein ! Mais alors à vomir !
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Les discours en disent long ou Silence, on mange pour vous
1986
Eh oui, MMmes MM., le pays va mieux que l'année prochaine !
Je voudrais rassurer les peuples qui meurent de la famine dans le monde : ici
on mange pour vous.
Le P.C. c'est là où il y a des vieux fossiles dont certains sont complètement
marteaux !
Le mois de l'année où le politicien dit le moins de conneries, c'est le mois
de février, parce qu'il y a que 28 jours.
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La politesse
1986
On met des croix au-dessus des lits parce que Jésus a été crucifié.
T'imagines s'il avait été noyé ? Tu nous vois avec un bocal au-dessus du lit
?
Mon père y dit tout l'temps : " dieu a créé l'alcool pour que les femmes
moches baisent quand même ! "
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La pute
1986
La péniche on m'appelle ... C'est parce que je fais mes cinq nœuds à l'heure.
Quand le client est très bourré, j'lui fais le coup de l'amour hongrois : je
le prend entre mes cuisses, on groit qu'on baise et on baise pas.
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Le viol de Monique
1979
Mais Monique, m'sieur le juge, elle vous fait un sourire dans une rue noire le
lundi, le vendredi tu cours encore !
Monique, elle est maigre ! Au début, on savait pas qu'elle était enceinte, on
pensait qu'elle avait gobé une pomme.
Alors nous, on est déjà bien gentils de la violer ! Moi, j'vais vous dire :
tellement qu'on est gentil, Monique, je l'ai violée, moi, je porte pas plainte
!
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1974
Je me marre ...
Tout le monde se plaint maintenant.
Alors, on vous dit : " Ah ! Mais ce sont de braves gens. Y sont venus
chercher du travail de France. " C'est pas vrai ... Feignants !
Ils sont venus chercher du chômage en France, tellement que c'est pauvre dans
leur pays, y a même pas de chômage !
Je me marre ...
Parce que pour qu'il y ait du chômage quelque part, il faut déjà qu'il y ait
du travail. En France, y a les deux.
Seulement quand il y a du travail, les travailleurs se plaignent de travailler.
" Oui, on travaille trop, on n'est pas assez payés, on nous fout à la
porte quand on est du syndicat. "
Seulement, quand y a du chômage, les chômeurs se plaignent de chômer.
Voilà.
Et on ne peut même pas concilier les deux en remplaçant les uns par les
autres, c'est les mêmes !
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Le flic
1975
Oui, je sais, j'ai l'air un peu con. Mais l'uniforme y est pour beaucoup !
Remarquez, on rentre pas comme ça dans la police. Y a des examens, et tout. On
passe devant des psychiatres. Moi je suis passé devant un, y m'a dit : "
Combien j'ai de doigts ? " Alors, y'a des examens ! J'ai dit : "
J'sais pas. 15 ? " M'a dit : " Signez là ! Quinze ans. " J'ai eu
du bol, parce que j'ai dit ça au hasard, j'aurais pu avoir tout faux, hein !
" La police, c'esy un refuge pour les alcooliques qu'on n'a pas voulu à la
S.N.C.F. et aux P.T.T. "
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Gugusse
1974
_ Ah ben, dis donc, Gugusse, qu'est-ce qu'il y a ? T'en fait une tête ! T'es
malade ? Non, t'es pas malade, t'es fâché alors ? T'es fâché avec ta petite
amie ? T'as pas de petite amie, mais t'es fâché quand même ! Bon. Eh bien, un
gars comme toi, ça doit avoir l'embarras du choix ! Pas du choix, t'as que
l'embarras. Bon, alors qu'est-ce qu'il y a ?
_ Oh ben, je suis moche !
_ Bon d'acord, t'as pas les traits très très régulier, mais enfin, t'es pas
moche moche moche ! Si, mais enfin, y a pas de quoi se flinguer ! Enfin tu fais
ce que tu veux. Et puis t'as de beaux yeux, hein ,... individuellement l'un de
l'autre !
_ Oui, mais j'ai aussi un grand menton, que tout le monde y me dit : "
Attention, vous allez marcher dessus. "
_ Eh ben, attention, tu marches dessus ! Non. Non, je disais ça pour rire !
Enfin, fais gaffe quand même. Écoute, le grand menton, tu te laisses pousser
la barbe et puis tu coupes court, et personne ne sait ce que ça cache. Hein ?
C'est de l'entretien ? T'as qu'à mettre une cagoule. Pour draguer, c'est pas
terrible ? Alors écoute, je me décarcasse à trouver une combine pour que les
gosses arrêtent de te jeter des pierres, et maintenant monsieur veut draguer !
Comment, elles se sauvent quand tu souris ? Mais t'as vu la gueule que ça te
fait quand tu souris ? Ah, mais souris jamais à un flic, parce que là, il y a
outrage !
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Le chômeur
1986
" Y a 3 millions de personnes qui veulent du travail. " C'est pas
vrai, de l'argent leur suffirait.
Homme politique, c'est une profession où il est plus utile d'avoir des
relations que des remords.
L'avenir appartient à ceux qui ont le veto !
Il y a deux sortes de justice : vous avez l'avocat qui connaît bien la loi, et
vous avez l'avocat qui connaît bien le juge.
Tous les mois, j'm'achète Mode et Travaux, parce qu'il y a des patrons en
papier. Y a rien de plus agréable que de se torcher le cul avec un patron quand
on est chômeur.
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En politique, on est 'achement balèzes
1979
Surtout en politique française, on est parmi les plus balèzes du monde. En
politique française. Du monde ! Faut dire qu'on est les seuls que ça intéresse,
alors ça sélectionne !
On a des hommes politiques que le monde entier nous envie. Ils pourraient venir
les chercher, d'ailleurs, mais ils ne viennent pas ! Alors ...
Y en a qui avaient dit : " Il a perdu l'esprit ! " C'est pas une
grosse perte pour celui qui l'a perdu, c'est con pour celui qui l'a trouvé, qui
sait pas ...
Alors, dis donc ! Qu'est-ce qu'y a sur les journaux ? Il paraît, il paraît que
la gauche est achetée par Moscou, dis donc ... Parce que la droite est à
ch'ter par la fenêtre, ça, on le savait déjà !
Prenez le conseil des ministres. Bon. C'est le mercredi, le jour de gosses ;
alors, ils vont au sable, ils font des pâtés, bon. C'est sympa, y a le garde
des Sceaux qu'est là ...
Lecanuet, il a l'air de rien, hein ?... Ben, il est rien !
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Jean-Paul II et Jean retiens I
1979
[ La pape ] arrive à l'hôtel, y avait un christ au-dessus du lit, y dit :
" Enlevez ça; : ça me rappelle le bureau. "
Vous avez ici France Soir, un journal à grand tirage, très bien pour allumer
le feu donc.
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La publicité
1979
La publicité à la télévision, ça s'adresse uniquement aux débiles mentaux.
J'le dis parce que si y en a parmi vous, ça s'adresse à eux ... Les autres,
circulez, y a rien à voir ! Ben, y en a beaucoup qui restent, hein ! C'est
sympa, on se sent moins seul ...
Maintenant il y a le nouvelle Omo qui lave encore plus blanc. Moi, j'ose plus
changer de lessive, j'ai peur que ça devienne transparent après. J'ai déjà
l'air con avec des rayures ! Ils rigolent en plus ! Bon.
Y les contrepèterie qui sont très bien. Par exemple, vous avez : "
Mammouth écrase les prix ", qui vous fait dans l'autre sens " Mamie
écrase les prouts " !
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Y s'foutent bien de notre gueule
1986
Maintenant, j'ai trouvé une combine, je milite. À chaque fois que je prends le
taxi, je donne pas de pourboire et j'lui dis : " Vous vous rappellerez,
hein : j'suis du R.P.R. ! "
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J'suis l'andouille qui fait l'imbécile
1975
Avec mon air qu'on reconnaît partout
Mes salopettes râpées aux g'noux
Et mes lunettes sur mon gros nez
C'es pourtant vrai que j'ai l'air con
Quand je tombe par hasard devant une glace
Il m'arrive de me faire marrer
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J'suis l'andouille qui fait l'imbécile
La coqu'luche des durs au boulot
J'aime mieux faire marrer l'prolo
Que d'faire penser dans les familles (BIS)
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J'ai été lancé comme un paquet d'lessive
On dit qu'j'écraserai comme un paquet d'mouise
Pourtant si la vente se maintient
J'tiendrai jusqu'à l'été prochain
J'suis le plus obscène de la radio
C'est juste ça qu'est rigolo
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J'suis l'andouille qui fait l'imbécile
Mon nom sonne comme une maladie
Mais grâce à ça je traîne au lit
L'air con me fait la vie facile (BIS)
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J'ai pas d'messages, ni d'mechanceté
Pourtant, j'ai le grand avantage
D'être détesté par la moitié
Des belges, des suisses et des français
Mais je me fous bien de leurs voix qui grondent
Je ne veux pas plaire à tout le monde
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J'suis l'andouille qu'a l'air imbécile
J'ai tendance à penser tout haut
Ça fait bouillir sous les chapeaux
Avoir l'air con peut être utile
L'être vraiment
S'rait plus facile
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Revue de presse
1980
Vous avez vu, c'était dieu qui avait dit : " Je partage en deux. Les
riches auront la nourriture, les pauvres l'appétit. "
La France pourrait détruire 80 % de l'U.R.S.S., si a voulait ! Mais a veut pas.
Et pourquoi a veut pas ? J'vais vous l'dire : parce que les 20 % qui restent
sont encore cinq fois plus nombreux que nous ! Remarquez, on a quand même du
materiel ; on a :
_ 3 sous-marins nucléaires, dont on est sans nouvelles,
_ 5 oeufs pourris,
_ 25 peignes à cheveux.
Hein, quand même !
Un arabe inculpé de corruption de fonctionnaire : il avait donné un sucre à
un chien policier !
La drogue a fait 100 morts en France l'année dernière, l'alcool 50 000 !
Choisis ton camp camarade ! C'était un piège, j'ai les noms de ceux qui ont
applaudi ...
5 millions et demi de conducteurs ont une mauvaise vue ; heureusement le chiffre
réduit tout les jours.
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P. C. G.T.
1986
Vous savez, la différence qu'il y a entre le parti communiste et le beaujolais
? C'est que le beaujolais est sûr de faire 12.5 !
La C.G.T., c'est le Cancer Général du Travail ; encore que Krasucki dit que
c'est faux, parce que le cancer évolue, pas la C.G.T. !
Tu sais ce que c'est qu'un sandwich polonais ? C'est deux tickets de pain avec
un ticket de jambon au milieu !
Je connais un mec qui a fait fortune en Pologne. Il a une usine de pancartes, il
en vent beaucoup : 800 000 par jour. Et sur les pancartes, y a écrit : "
Pas de viande "
Comme ils disent à Varsovie : " Boire ou conduire ?... De toute façon, on
n'a pas de voiture. "
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- Citations
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-
- Si tous ceux qui n'ont rien n'en demandaient pas plus, il
serait bien facile de contenter tout le monde.
-
- Pour être politicien, cinq ans de Droit, tout le reste de
travers.
-
- Un pays neutre, c'est un pays qui ne vend pas d'arme à un
pays en guerre, sauf si on paie
- comptant.
-
- L'amour rend fou. Il n'y a que la guerre qui Rambo.
-
- La police, c'est un refuge pour les alcooliques qu'on n'a
pas voulu à la SNCF et aux PTT.
-
- Vous savez ce que c'est un spermatozoïde avec un attaché-case?
C'est un représentant de mes couilles.
-
- Yannick Noah rechigne toujours à monter au filet parce que
ça lui rappelle sa capture.
-
- Gynécologue, c'est un métier accessible aux sourds. En
effet il n'y a rien à entendre et on peut lire sur les lèvres.
-
- Je suis capable du meilleur et du pire, mais dans le pire,
c'est moi le meilleur.
-
- Faire l'acteur, faut pas déconner, c'est quand même mieux
que d'aller à l'usine.
-
- Maintenant, j'arrive enfin à dépenser le pognon que je
gagne. C'est pas tout de gagner un milliard par an, il faut encore le dépenser...
-
- Ce que je peux dire sur les uns et les autres : si ça
amuse les uns, tant
- mieux; si ça fâche les autres, tant mieux!
-
- Franchement, je suis capable du meilleur comme du pire,
mais, dans le
- pire, c'est moi le meilleur.
-
- J'ai mis dans une enveloppe ce que je mettrai sur mon épitaphe
en partant,
- c'est "Démerdez-vous!"
-
- Ma mère me disait : "Si tu sors dans la rue, fais
bien attention qu'il ne
- t'arrive rien." Mais s'il ne t'arrive rien, c'est ce
qui peut arriver de pire
- quand t'es môme.
-
- Je ne suis pas allé partout, mais je suis revenu de tout.
-
- Je suis allé à l'école jusqu'à treize ans, j'ai raté
le certificat d'études
- primaires, parce que l'expression ne me plaisait pas. Je ne
voulais pas
- posséder un truc primaire.
-
- On m'engage à la radio. On me paie très cher et on me
vire pour les même
- raisons que l'on m'avait engagé.
-
- Pendant mon service militaire, mon corps d'armée c'était
la prison.
-
- Tous les soirs, je me dis que dans le tas des mecs qui se
marrent, y en a
- forcément quelques-uns qui devraient pas se marrer du
tout. Ce que je
- raconte, c'est quelquefois triste, au fond. Mais surtout
c'est le contraire
- des convictions de quelques-uns. Tiens, l'autre soir, y
avait une bonne
- femme au ras de la scène. J'ai entendu ses réflexions.
Elle était heureuse
- parce qu'elle pensait : "Voilà enfin un type qu'a pas
peur de dire leurs
- quatre vérités aux étrangers qui vivent en France."
Et moi, justement, qui
- me crève pour faire rire aux dépens des gens comme cette
bonne femme-là!
- Ça rend modeste, des trucs pareils.
-
- Pour critiquer les gens, il faut les connaître et pour les
connaître il faut les aimer.
-
- Ceux qui me reproche de me moquer des infirmes sont ceux
qui
- voudraient que les infirmes n'existent plus. Moi, en
rigolant, je dis qu'ils
- existent.
-
- Tout le monde a des idées : la preuve, c'est qu'il y en a
des mauvaises.
-
- 25% des Français pensent que le Soleil tourne autour de la
Terre : c'est la
- Terre qui tourne autour du Soleil. Il y a quand même 25%
des gens qui
- pensent le contraire! 25% des Français qui pensent que le
Soleil tourne
- autour de la Terre et 45% qui pensent que Chirac ferait un
bon
- président...
- Voilà... C'est l'ignorance qui est un désastre. C'est pas
le Soleil.
-
- À cette époque où tout augmente, nous sommes heureux
d'apprendre que
- les kilomètres, les mètres et les centimètres n'ont pas
varié depuis le
- dernier septennat. Bravo!
-
- C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils
ont raison!
-
- Le communisme, c'est une des seules maladies graves qu'on a
pas expérimentées d'abord sur les animaux.
-
- À part gangster ou homme politique, des choses qui se font
sans qualification, y a quasiment qu'artiste.
-
- Jean-Marie Le Pen n'a pas de sang arabe. Ou alors, sur son
pare-chocs, peut-être.
-
- La CGT : le Cancer Généralisé du Travail; à ne pas
confondre avec FO;
- Farce Ouvrière. Krasucki n'est pas d'accord avec cette définition;
il a
- raison, le cancer évolue - la CGT, non.
-
- Vous savez ce que c'est qu'une fillette vierge en Turquie?
C'est une petite fille qui court plus vite que son père.
-
- En Algérie, les gens réclament du pain - il n'y a que des
Beurs. Ils sont emmerdés pour les tartines.
-
- D'aucuns diront que le syndicalisme est à la société
moderne ce que le
- Mercurochrome est à la jambe de bois. À ceux là je
dirai, rappelez-vous
- l'essentiel : le capitalisme, c'est l'exploitation de
l'homme par l'homme. Le
- syndicalisme, c'est le contraire!
-
- Vous savez certainement ce que c'est qu'un quatuor en URSS?
C'est un
- orchestre symphonique qui revient d'une tournée aux USA.
-
- Il paraît que l'ennemi, c'est l'URSS. Quand je vois nos
chars, je me dis :
- comment faut faire pour être Russe?
-
- Les gens disent tout le temps : "Moi j'ai voté pour
celui-là, et puis
- maintenant au lieu de foutre du pognon dans les écoles, il
met du pognon
- dans les prisons!" Hé! dis donc, il y a un truc dont
on est sûr quand on est
- ministre, c'est qu'on ne retournera pas à l'école, tandis
qu'en prison...
-
- Les gens élisent un président de la République et après,
ils disent : c'est
- quand même un mec formidable, puisqu'il est président de
la République.
-
- Ce qui nous coûte cher en France, c'est la bombe. Non
seulement elle
- coûte un fric fou mais, en plus, elle ne sert à rien.
Elle est trop petite pour
- attaquer les autres. Nous sommes des assassins en
impuissance.
-
- "Protégez les animaux, protégez les animaux."
Bon, en France, on élève
- des poulets, mais on les mangent! En Afrique, ils élèvent
des crocodiles,
- c'est les crocodiles qui les mangent! Il faudrait savoir,
faut protéger les
- crocodiles ou les Africains?
-
- Le Pen dépasse les borgnes - à la télé il fait führer.
-
- Berlin, un mur, deux mondes, une seule boisson : Coca-Cola.
-
- La moitié des hommes politiques sont bons à rien. Les
autres sont prêt à tout.
-
- Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens
de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire
taire.
-
- Tu sais comment on appelle un Noir avec une mitraillette,
en Afrique du Sud? On l'appelle Monsieur.
-
- Le Conseil des sinistres, c'est le mercredi, le jour des
gosses. Ils vont au sable, ils font des pâtés, c'est sympa. Le Garde des
seaux est là.
-
- Grâce à l'armement nucléaire, puisque nous sommes nés
par erreur, peut-être mourrons nous par erreur.
-
- Un Noir et un Blanc, c'est la même chose, sauf qu'il y en
a un qui court plus vite.
-
- Les étrangers devraient comprendre une chose : Il vaut
mieux être en bon état de santé qu'en mauvais état d'arrestation.
-
- La Chine, c'est gai. Plus on est de fous, moins y a de riz.
-
- Quand vous voyez un flic dans la rue, c'est qu'y a pas de
danger. S'il y avait du danger, le flic serait pas là.
-
- Qui prête aux riches prête à rire.
-
- Le meilleur moyen d'enrayer l'hémorragie des accidents du
travail est sans doute d'arrêter de travailler. Ce qui aurait
malheureusement pour conséquence immédiate d'augmenter les accidents de
vacances.
-
- Si on écoutait ce qui se dit, les riches seraient les méchants,
les pauvres, les gentils. Alors pourquoi tout le monde veut devenir méchant?
-
- On connaît les cents soixante-douze pays qui ne vont pas
aux Jeux Olympiques. Il y en a trois qui y vont : la France, la Belgique, le
Liechtenstein. Bonnes chances de médailles de bronze pour la France.
-
- À la Sécurité sociale, tout est assuré. Sauf la
pendule. Ça, on risque pas de la voler, le personnel a les yeux constamment
fixés dessus.
-
- Ce serait raciste de penser que les étrangers n'ont pas le
droit d'être cons.
-
- Il semblerait que le préservatif soit un très bon emblème
politique. Il jugule l'inflation, il permet quand même l'expansion, il
limite la surproduction et il offre une impression de sécurité
satisfaisante.
-
- La guerre de 14, c'était pas des vacances! Heureusement
dans un sens, parce qu'il a pas fait beau.
-
- L'argent ne fait pas le bonheur des pauvres. Ce qui est la
moindre des choses.
-
- SIDA : Sauvagement Introduit Dans l'Anus.
-
- Les sportifs, le temps qu'ils passent à courir, ils le
passent pas à se demander pourquoi ils courent. Alors, après ont s'étonne
qu'ils soient aussi cons à l'arrivée qu'au départ!
-
- Le prix de l'or augmente. Pauvres, achetez vite de l'or.
-
- Le sida peut aussi s'attraper sur les toilettes. Mais c'est
pas là que c'est le plus confortable.
-
- Les flics ont besoin d'air, il ne faut pas hésiter à leur
ouvrir la bouche.
-
- La guerre, faut pas s'y fier.
-
- La hausse du pétrole entraîne des inquiétudes chez les
handicapés-moteurs.
-
- Les dirigeants ont promis qu'ils tiendraient bien leur
promesses. Entendez par là qu'ils ne sont pas près de les lacher.
-
- Les Français ne sont pas forts dans le sport. Savez-vous
pourquoi ils ont choisi le coq comme emblème? C'est parce que c'est le seul
oiseau qui arrive à chanter les pieds dans la merde!
-
- Il a un képi trop petit, ça y serre la tête. Ça empêche
la tête de se développer. Ceux qui ont des képis, c'est pour ça qu'ils
sont bêtes.
-
- Les gardiens de la paix, au lieu de la garder, ils feraient
mieux de nous la foutre!
-
- La police : Si on peut plus donner des coups de poing dans
la gueule, des coups de pied dans les couilles et des coups de genou dans
les fesses, comment voulez-vous qu'on interroge? Des fois, ils ne parlent même
pas notre langue.
-
- Quand il pleut des roubles, les malchanceux n'ont pas de
sac.
-
- Tu sais ce qu'il faut pour faire un bon flic? Un jeu de
carte et un décapsuleur.
-
- La France pourrait détruire 80% de l'URSS, si elle
voulait. Mais elle veut pas, parce que les 20% qui restent sont encore vingt
fois plus nombreux que nous!
-
- Les homosexuels ne se reproduisent pas entre eux et
pourtant ils sont de plus en plus nombreux.
-
- Les pauvres sont des gens comme nous, sauf qu'ils n'ont pas
d'argent.
-
- Cinq millions et demi de conducteurs français ont une
mauvaise vue. Heureusement, leur nombre diminue de jour en jour.
-
- Comme ils disent à Varsovie : Boire ou conduire? ...De
toute façon, on n'a pas de voitures.
-
- Gainsbourg, il fait des mélodies pour plaire à ceux qui
aiment ses mélodies, et il se rase pas, il est bourré, pour faire parler
tous ceux qui le détestent.
-
- Vous savez ce que je pense des cons qui écoutent la
musique au garde-à-vous? La réponse est contenue dans la question.
-
- Il picole trop. Rien qu'avec ce qu'il renverse, on pourrait
ouvrir un bistrot!
-
- Info : le Milieu a tué un parrain. C'est bien. Deux par
deux, ce serait mieux.
-
- Quand Line Renaud va chanter au Canada, elle fait un
malheur, quand elle revient, elle en fait un aussi. Un malheur n'arrive
jamais seul!
-
- Le hasard fait bien les choses? J'en connais un, il a pas dû
être fait par hazard, alors.
-
- Bizarre, Mgr Lustiger... Toujours en robe et jamais de sac
à main!
-
- Yannick Noah rechigne toujours à monter au filet parce que
ça lui rappelle sa capture.
-
- Chez ma grand-mère, tout le monde faisait sa prière avant
de bouffer. Faut dire que la bouffe était tellement dégueulasse.
-
- L'âge ingrat, chez les filles, c'est quand elles sont trop
grandes pour compter sur leur doigts et trop petites pour compter sur leurs
jambes.
-
- Pauvre, moche et grosse : y en a qui exagèrent!
-
- Il paraît que Danièle Gilbert est moins conne qu'elle en
a l'air. Il faut dire qu'elle a tellement l'air conne que l'inverse paraît
impossible!
-
- Le Russe qui a eu le moins de chance, c'est Youri GAGARINE:
il a fait 17 fois le tour de la terre et il est retombé en U.R.S.S.
-
- Il paraît que Dieu a dit:
- "-Il y aura des hommes grands et il y aura des hommes
petits. Il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches. Il y aura
des hommes blancs et il y aura des hommes noirs. Et tous seront égaux mais
ce sera pas facile. Et il y en a qui seront noirs, petits et moches et pour
eux ça sera trés dur!"
-
- Mon père disait:
- "-Il n'y a pas de grand, il n'y a pas de petit! La
bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touchent bien par
terre!"
-
- Ma femme et moi, on a des relations sexuelles! Mais dans
l'ensemble ils viennent pas souvent. Et puis surtout, il y en a qui viennent
quand je suis pas là!
-
- C.G.T.: Cancer Général du Travail! A ne pas confondre
avec F.O.: Farce Ouvriére! Encore que
- KRASUCKI dit que c'est faux car le cancer évolue, pas la
C.G.T.!
-
- Les Belges et les Suisses, c'est les deux seuls qui ont pas
compris qu'en fait c'était la même
- chose. C'est à cause de la distance, là-bas, ils se
disent, c'est sûrement pas pareil, mais ils se gourent... Non parce que un
vrai con en Suisse, c'est un Belge, mais dans l'ensemble ça valait pas le
coup de faire deux pays rien que pour ça, hein, ils auraient pu se démerder...
______________________________
- LES PAPES (Jean-Paul II et jean retiens I)
- Moi j'veux pas me fâcher avec les Catholiques hein !
Ah non ! Ah non ! Ah les salauds ! Hein !
C'est toujours moi qui m'fâche ! Bon un petit peu pour faire plaisir... Ah
vous êtes salauds !
Les catholiques ils ont dérouillé là ! Parce qu'en 78, très
mauvaise année pour les Papes... deux d'un coup dans la sciure !chlaff !
Voyez la caisse... gling gling ! Jean VI... chlaff ! Suivant ! chlaff !
Suivant... Ben ça va euh ! On serre les miches !
En plus, ils se sont fait piquer l'affaire par l'autre là... L'inventeur du
Moyen Age... Comment il s'appelle ? Arrête là tes conneries là ! Avec un
tchador en poils pour l'hiver ! Hé ! Il est allé là-bas parce qu'il était
à Quoi-de-Neuf-le-Château, et puis il s'est mis la gueule dans la lourde,
alors
ils lui on mis un pansement, mais ça va aller y paraît !
Alors le Pape, il faut qu'il rame maintenant !
Il st parti au Mexique et tout. .. il a embrassé des gosses ! Il peut
attrapper des maladies hein ? il arrive à l'hôtel y avait un Christ
au-dessus du lit, et le mec il a dit : " Enlevez-moi ça. Ça me
rappelle le bureau. Faut pas déconner non plus. ! " Hé hé hé hé !
Non ! C'est pas là. Je vous le dirai, c'est pas là !
Moi, j'ai pas connu le Christ parce que ça fait pas longtemps que j'suis
dans le show-business, mais il paraît très gentil hein ? Il paraît le
Christ très gentil. Tout maigre et pourtant très gentil quand même !
Comme quoi ça n'a rien à voir hein ! Il est très gentil ! Généreux
comme tout mon vieux, mais correque !
" Buvez c'est mon sang, mangez c'est mon corps, touchez pas c'est
mon cul ! "
C'est normal ! Ah ben y a des limites à tout hein ! Ah non, c'est normal.
Très gentil ! Alors attends, parce que dis donc, en plus, les papes, le
dernier qu'il est mort là, le frère Ripolin comment qu'il s'appelait ?
Jean-Paul I !
Hé... Le dernier qu'est mort c'était le plus jeune: révision des cinq
mille et tout, vidange, graissage hein ! Quatre semaines : tout bon, cinquième
semaine : chlafff
- Ça fait rien vous gagnez une boite de jeux !
- Ben merci... Ça fait rien.. .
- Et je remets 100 F dans le bourrin !
Tiens, j'vais vous montrer un truc. Vous barrez pas, y a rien d'autre !
Regardez le journal quand il est mort, vous avez ici France Soir. C'est un
journal à grand tirage ça hein! Très bien pour allumer le feu donc ! Vous
avez ici " Le Pape est mort " et alors en bas, une publicité
malencontreuse : " Grande Braderie au marché Saint-Pierre. "
Enfin, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Tiens, garde-le, parce
que l'autre est pas mort et on peut encore se faire du blé avec celui-là...
Bon, parce que, dis donc hé, pour en élire un autre de Pape, hein... C'est
la merde hein ? Faut les réunir d'abord les Cardinaux ! Y en a partout, y
sont aux quatre coins, y sont très vieux. On leur met des petits ronds
rouges sur la tête, c'est pour pas les paumer dans les squares ! Si, au
moment de la promenade... Hou hou ! Et ils sont très vieux, y en a qui sont
presque liquides, y vont les chercher avec des éponges ! Sa Sainteté Jean
XX/XII. Oui, bonjour madame ! Oh merde ! C'est dégueulasse... T'as
l'impression d'embrasser la Mère Denis ! Bon, sans la moustache. Bon...
C'est pas fini non ? Alors j'vais vous expliquer. Et puis c'est un merdier,
faut les réunir et puis il y a la fumée... Faut faire venir l'Indien ! Y a
des tas de... Alors ils les mettent dans une pièce, c'est là où y a la
fenêtre. Vous avez vu des fois à la télévision avec Léon Zitrone qui
fait le reportage :
" Eh bien, Mesdames et Messieurs, bonjour ! Nous sommes actuellement
sur la place Saint-Pierre... "
Alors y a une pièce et puis à un moment ils viennent à la fenêtre et
c'est lui le Pape, le mec qui vient vous voyez ? Parce que, par exemple,
celui qu'a chaud il va ouvrir la fenêtre... Ah ! Ah !
Hé... Faut faire gaffe là-bas ! Faut y aller, la femme de ménage elle
fait gaffe là-bas, elle se baisse hein ! Bon ! Alors ils les réunissent
dans une pièce et ils font :
- Pouf pouf
- Pouf, pouf, ça-se-ra-toi-qui-va-être-le-pape !
Bon, et puis y en a un qui gueulait parce que ça faisait trois ou quatre
fois que ça tombait sur lui. Alors un moment, il dit :
- Vous r'tournez pas... Y a un Polonais qui vient d'rentrer. Il parle pas la
langue, il croit qu'on partage un missel. On va le pousser à la fenêtre,
ça va être bon pour lui
- Tiens ! heu... Bonjour Jean-Pol Siss !
- Bonjour les filles !
- Bon, bon, il est con !
- Alors, dites moi, heu... y a votre bagnole qui gène !
- Oh, ma bagnole !
Y en a qui a pris le micro:
- c'est lui le pape !
- Ouaiiiis !
- Il est polonais
- Ah !
Pas de quoi se brûler pour la chaleur hein... Et en plus c'est parce que
les mecs ils voulaient pas d'un Polonais, ils voulaient un Italien hein, sur
la place Saint-Pierre. Fallait les voir les Italiens :
" Des papes, des papes, oui mais des Panzani ! "
-
-
______________________________
-
- Le CRS Arabe
-
-
- - Monsieur, que pensez vous du racisme ?
- - Oh ben, moi, vous savez, je m'en fous hein, du moment
qu'on vient pas m'emmerder chez moi !
- - Monsieur, s'il vous plaît. Si votre soeur parlait d'épouser
un Portugais, que diriez-vous ?
- - Ah ben, ma soeur, elle fait ce qu'elle veut, ma soeur. Je
m'en fous, de toute façon, j'y cause plus
- depuis qu'elle sort avec un Noir.
- - Monsieur, que pensez-vous du racisme ?
- - Ecoutez ! Laissez-moi touanquille, je ne paeux fai'e
aucune déclaouation à l'heu'e actuelle.
- (Accent noir)
-
- Ben dis donc ! tu vas pas nous emmerder mon p'tit pote,
hein ! Parce que moi, je viens ici tous
- les soirs avec les copains dans le bistrot ! tu vas pas
nous emmerder, non ! Sans blaague !
- Meerde !
- Alors monsieur, parce qu'on est là qu'on rigole y croit
qu'on s'fout d'sa gueule ! Alors y prend
- mon verre, y m'le fout dans la gueule ! Sans blague !
Meerde !
- Ouais ! ben justement ! T'as intérêt à écouter c'que
les mecs y disent si après tu dis que c'est
- moi qui dis c'que les mecs y disent ! Sans blaague ! Meerde
!
- Alors, parce que monsieur on est là on rigole, y croit
qu'on s'fout d'sa gueule, y prend mon verre,
- y m'le fout dans la gueule ! Un costard tout neuf ! Merde !
- Ouais ! Ben t'as d'la veine que j'suis pas nerveux, mon
p'tit pote ! Parce que j'ai des copains tu
- aurais craché la moitié d'ça à la gueule, y t'auraient
déjà sauté à la gueule ! Hein ? Sans blaague
- ! Merde !
- Ouais, ben justement ! Tu les déboucheras tes oreilles !
Passe que c'est pas moi qui ai dit, euh : "
- Tiens, voilà encore un Arabe !"
- C'est pas parce que t'es CRS hein ! J'en ai rien à foutre
que tu sois CRS ! En uniforme dans les
- bistrots, bravo ! C'est nous qui paye ! Sans blaague !
Meerde !
- Ouais, ben t'as d'la veine que j'suis pas nerveux ! Hein,
parce que j'suis pas nerveux, t'as de la
- veine !
- Hein ? Oui, mais t'énerve pas, j'texplique ! Non ! Je dis
que t'as de la veine que je suis pas
- nerveux.
- Oui ! moi aussi, j'ai de la veine, mais c'est pas là la
question. Je suis content de ne pas être
- nerveux, si tu veux ! Mais je... On a tort en général de
s'énerver. J'te dis parce qu'on...
- Ouais ! Non, mais t'écoutes pas ce que je te dis là. Le
costard , je m'en fous, c'est un vieux, tu
- vois. J'le mets pour travailler, et là, je travaille pas.
- Non, je dis on a tort de s'énerver si tu veux, parce qu'on
arrive à dire dans la conversation des
- choses qu'après on regrette je veux dire, je regrette, si
tu veux.
- Je me dégonfle ? Oui, je me dégonfle ! Si tu veux, je me
dégonfle... Mais je dis pas ça parce que
- mes copains sont partis et que les tiens sont restés.
- Hein ? Que j'ai dit moi : les Arabes ? Euh... ça m'étonne
! Parce que si y a bien un mec qui fait pas
- de différence, c'est bien moi ! Alors, moi je vais te
dire, je suis pas raciste pour ça. Je vais te
- dire pour moi, les Blancs, les Français, les Noirs, les
Arabes, les Juifs... Non. T'as raison pas les
- Juifs !
- J'ai pas dit les Juifs et les Arabes dans le même panier
mais à part les Juifs, tous les autres
- sont égaux, ouais. Hein ? Les Arabes, plus ! Ouais, les
Arabes sont plus égaux que les autres !
- Ouais, ouais, ouais.
- Hein ? Les Français sont des cons ? Ben j'suis bien placé,
hein, j'suis français !
- Hein ? Je suis mal placé ? Ouais ! Mais je suis mieux placé
que toi je veux dire. Non ? Je suis
- moins bien placé... Que j'ai dit moi la police, euh... ça
m'étonne. Parce que j'adore la police, les
- gendarmes, tout ça. Avec peut-être une légère préférence
pour les CRS mais...
- Mais non ! Non! Mais t'as raison ! Mais t'as bien fait pour
le verre ! Moi j'aurais été à ta place à
- toi, j'me serais foutu le verre dans la gueule ! Ah non,
mais je le mérite !
- Hein ? J'en mérite un autre ! Ah, ouais, ouais, ouais !
Garçon la même chose !
- Ah ouais ! Non... mais si y a un mec ici qui t'emmerde, tu
y fais fermer sa gueule ! Ah mais t'as
- raison !
- Hein ? T'as pas à te laisser emmerder dans les bistrots,
exactement ! Tu me le dis, moi j'y fais
- fermer sa gueule !
- Hein ? Que je ferme ma gueule ? Ouais, ouais. Ah oui. Même
moi ! Ouais, ouais, ouais ! On rigole
- pas ? Ah bon, mais si je t'emmerde, je ferme ma gueule !
Ouais, ouais !
- Hein ? Je ferme ma gueule, ouais ! Ben... c'est ce que je
te dis... Complètement ! Ah bon...
- Hein ? Non, je dis : ça ferme pas le bistrot, alors je
vais rester un peu. Hein ?
- Hein, non. Je dis : tu prends quelque chose ?
-
-
______________________________
-
- Le clochard analphabète
-
-
- Hé ! Camarade ! T'as pas cent balles ? Cent balles ?
Enfoiré, va ! Allez va bosser va, la France a
- besoin de toi ! Tu y diras qu'elle m'attende pas, j'vais être
en retard aujourd'hui hein ! J'habite
- une petite piaule, là. C'est grand comme un placard, j'ai
tout le confort sur le palier. J'suis bien
- ! Mais j'bosse pas, j'vis de récipients comme ça. On
s'emmerde pas, les flics m'ennuient pas, j'ai
- mes papiers en bon uniforme, j'suis peinard. J'habite avec
Ahmed, un philosophe arabe, un pauv'
- garçon, il parle bien, il a une maladie des boyaux de la tête.
C'est ses parents qui l'ont secoué
- quand il était petit et puis ça s'est mélangé.
Maintenant, y a un merdier là-dedans ! J'voudrais
- pas habiter là moi, hein ! Pour vous donner un exemple,
l'autre jour je l'ai envoyé faire une
- course à la Belle Jardinière, il est resté deux plombes
parce qu'il voulait parler au Beau
- Jardinier. Voyez un peu le genre ? Alors dis donc, moi déjà
j'suis pas malin, mais alors lui... il
- est analphabète, comme ses pieds, et puis on comprend rien
à qu'est-ce qui dit. Il a un accent !
- Ah, dis donc ! On pourrait y accrocher son pardessus. Sans
ça, il est sympa. Mais j'habite pas
- avec lui à cause de l'odeur. Oh le salaud ! L'autre jour,
il avait les mains sales, on aurait dit ses
- pieds, dis donc ! Vous savez, des clochards, j'en ai déjà
vu des dégueulasses hein ! J'ai vu des
- mecs qui portaient des vêtements pas propres hein, mais
lui, il est porté par ses vêtements !
- Sans ça, physiquement, il est agréable. De face on dirait
un peu Tabarly voyez.... Mais de profil
- on dirait son bateau quand même. Ah ! il est peinard, il
peut fumer sous la douche hein ! Il est
- philosophe, Ahmed ! Il a des idées sur tout, il a surtout
des idées hein ! Il dit toujours : " Le
- changement c'est quand que on prendra les arabes en stop !
". Il est pas arrivé le pauv' mec hein !
- On nous a pas inculpé les bonnes manières alors. Ma mère
elle me disait toujours : " T'es une
- andouille toi, t'es la troisième roue du carrosse...
". Eh dis donc, tout le monde peut pas être
- sorti de la cuisine à Jupiter hein ? La société n'a pas
voulu de nous, qu'elle se rassure ! On ne
- veut pas d'elle ? Elle a qu'à nous foutre tranquille.
C'est pas nous qu'on irait y mettre des bâtons
- dans les trous. L'hiver on ramasse des cartons, on a bien
chaud et puis l'été on s'fait emballer
- par les bleus. Ils nous emmènent à la campagne, pour
nettoyer tout ça. Trois mois, y a du boulot
- hein ! On part en autocar sur l'autoroute, alors on voit
les mecs qui partent en vacances. Ils
- s'arrêtent sur le bord pour bouffer. Alors Ahmed il leur
fait : " Bande abrutis ! ". Hé dis donc
- c'est un prêté pour un vomi... Ou pour un rendu, oh oh !
Et encore vous plaignez pas. Si Ahmed
- était venu hein, moi je parle bien français à côté de
lui. Lui, il dit toujours : "Li français ji li
- parle très moi qu'vous et ji vous merde ! ". On n'est
pas des lumières. C'est pas comme mon
- frère. J'ai un frère à la télévision, il a fait toutes
les études qu'on peut faire ! Il aurait pu être
- notaire ou des conneries comme ça, hein ! Finalement il
est ingénieur à Grenoble, mais euh... Il
- me dit plus bonjour hein ! Ah ! Il ne me connaît plus
maintenant, il est fier comme s'il avait un
- bar-tabac pareil. Mais c'est pas un con, faut pas croire !
Quand il était petit il écrivait des
- poésies vous savez sur l'amour, les oiseaux... des
conneries comme ça quoi, mais bien bien... un
- peu le genre Beaudelaine, voyez ?... Il a eu un accident,
j'suis t'allé chez lui... Oh la vache !
- T'arrives là-dedans, ça brille. C'est que de la glace et
de la dorure, dis donc. Tu croirais la
- caserne d'Ali-Baba, tu vois ? C'est beau là-dedans... Il
doit gagner des sommes gastronomiques
- lui ! Puis alors, ils ont des grands clébards tout plats,
marron avec tâches qui se font faire
- exprès ! C'est des croisements de chiens loups avec des
sarah bernhardt. Un truc comme ça ! Il a
- eu un accident de cheval, il était sauté plus haut que le
cheval, il est retombé après. Il s'est
- écrasé. Y a un nom. C'est les choses de la vie ! C'est
les gesticules ! Mais bien hein ! Jusque-là
- hein... ça lui avait foutu des coliques... frénétiques !
Ils étaient drôlement emmerdés. Alors, ils
- z'ont fait venir un savant de Marseille. Le mec a dit :
" Faut vous faire opérer des amygdales... "
- Alors... Ah ! Il bosse... C'est pas un con, c'est pas comme
moi, hein ! Moi j'suis con mais que le
- dernier qui m'a vu bosser, il est pas jeune, hein !
-
-
______________________________
- SI J'AI BIEN TOUT LU FREUD
-
- Alors si j'ai bien tout lu Freud, hum, le monde aurait deux
problèmes : le cul et le fric.
- Sachant que tout le monde a un cul, occupons-nous du fric !
Non, parce que le cul, on n'a pas le
- droit, hein ? Oh ! la la ! C'est sale, hein ? D'abord c'est
sale et c'est vulgaire ! C'est vulgaire le
- cul ! Beurk !
- La bite, les couilles, beurk ! C'est sale, c'est vulgaire !
On n'a pas le droit hein ! Et pourtant
- regardez... Et c'est pas des gros mots...
- Cul, c'est pas un gros mot en fait ! Prenez lavement par
exemple : c'est pas un gros mot
- lavement. Et puis c'est dans le cul, c'est de la merde, ça
sort, c'est dégueulasse ! Y vous rentre
- de l'eau... Pfft... J'te raconte pas l'état du carrelage
après... Fistule, c'est pas un gros mot. Ça
- coule, c'est du pus, c'est dégueulasse. C'est dégueulasse
! C'est comme convergence,
- concupiscence, c'est pas des gros mots. Uranus, orbite,
tout çà... c'est pas des gros mots ! On a
- le droit de les dire. Vous pouvez les dire et tout ! Vis-à-vis
des múurs, alors là c'est très
- curieux !
- On a des idées sur le cul là... et on a des múurs là...
On n'est pas emmerdé ! Ah oui !
- Alors que maintenant y a des gonzesses en plus, c'est des
libérées tout ça... zzz...
- Alors t'as des gonzesses qu'arrivent en minijupes, le genre
: " J'avais plein air, je me suis
- habillée comme ça."
- Ben, heu ! Tu la regardes, t'as des yeux ébouriffés, tout
ça. T'es prêt à lui grimper aux rideaux !
- Ben heu! La gonzesse, rien qu'avec les yeux elle t'arrache
la chemise... Hé hé hé, et puis tu peux
- pas y toucher ! T'es là, planté avec ton slip "
couilles croisées de Playtex ". Tu vois ? Et tu peux
- pas bouger là sans compter que ça tasse hein ? ça
tasse...
- Moi, j'ai un camarade de couleur qui est très avantagé.
Pas un Français hein ! Non, non, un Noir. Il
- est embêté avec. A chaque fois qu'il bande, il s'assomme.
Hein... Passe une gonzesse, vlafff ! Il
- est emmerdé !
- Dans les bals masqués, il s'habille en pompe à essence,
alors ça va, comme ça il est peinard. Il
- est peinard ! Ouais ! il se met le tuyau sous l'bras et hop
là ! Non, parce qu'en feuille de vigne, ils
- font pas sa taille hein ! Remarquez ça veut rien dire
hein, la grosseur de la bite hein ? Moi je
- m'suis renseigné parce que j'en ai une petite, moi ! J'y
ai demandé aux gonzesses, alors elles
- m'ont dit : " Non, non, mon vieux, c'est rien. Te
casse pas, dors va, c'est rien "
- Non, non, paraît que ça sert à rien les grosses bites.
D'ailleurs je vous ferai remarquer que c'est
- pas ceux qui ont les plus grandes oreilles qui entendent le
mieux, hein ! Et d'autre part c'est pas
- ceux qui courent le plus vite qui sont les plus pressés
non plus. Voyez-vous ? Non, ce que je
- voulais dire, c'est que le sexe n'est pas une maladie. En
fait Freud a écrit beaucoup parce que
- Freud écrivait beaucoup à sa mère. Chère maman, la la
la. y a un mec, il lui a dit : "Vous pouvez
- me signer une décharge ? "
- Il a dit : " Faut que j'remonte un peu mon stylo parce
que là... c'est un petit peu en panne ! "
- Non. Parce qu'y avait la solution des camps de nudisme...
Vous savez ? Les camps de nudisme.
- Tous à poil.
- - Bonjour ! Pfrouttt...
- - Ça va ? Pfrouttt...
- - C'est la nature.
- - Non ! Moi, c'est les haricots...
- C'est un autre genre. Y a un avantage. C'est le mec qui
arrive devant une gonzesse. Il dit : " Je
- vous aime ! " Elle dit :
- " Je vois, monsieur. Oui, ça, je vois ! "
- Non, parce que maintenant y a des trucs. C'que je disais à
ma femme l'autre jour. Parce qu'on
- parle des fois de ça aussi pendant les repas...
- J'disais à ma femme : " C'est vrai, on a des
relations sexuelles, mais elles viennent pas souvent
- hein ! Hein ? " Alors l'autre jour, je rentre, y avait
un mec dans le plumard. Alors je commence à
- gueuler ! Elle me dit : " Gueule pas hein ! Regarde
comment y fait déjà hein ! Parce que... "
- Et alors on a des gosses. Ils vont à l'école, maintenant
y a des cours d'éducation sexuelle à
- l'école ! On leur apprend à toucher la bite et tout hein
! L'autre jour, il venait pas dîner. J'suis
- allé voir dans les chiottes. J'ai dit : " Bon, quand
t'auras fini tes devoirs, tu viens parce que..." ça
- va pas ça ! Ça va pas... Ah non ! Et puis encore, la bite
ça va hein ! La bite ça va encore. Mais alors
- la merde hein ! Oh ça, faut pas hein !
- Tu rentres du boulot, tu dis : " Oh j'ai bien bossé
aujourd'hui ! " Ça tout le monde le dit. Bon, ça
- va. Tu sors des chiottes tu dis :
- " Oh ben, j'ai bien chié hein !"
- Oh non, ça va pas là, oh non ! Oh non" Y a des trucs
on n'a pas le droit hein ! On est drôlement
- emmerdés ! Oh oui, parce que faut dire que ça a toujours
été considéré comme une maladie la
- bite. Parce que c'était des histoires. On disait tout le
temps :
- " Oh ben des fois... dans l'désert... les mecs, les légionnaires,
ils sont coincés ! Ils courent après
- les chèvres... tout ça... les petites chèvres comme ça...
Mêêêh !!!... y a pas de mais, allez hop là ! "
- C'est ça aussi qui fait, ça change tout ! Ben oui ! Puis
moi avec les gonzesses, j'ai pas de chance
- ! A chaque fois que je tombe sur une, ou c'est elle, ou
c'est moi qui est marié !
- Chaque fois c'est pareil ! Ah oui !
- Et puis y a les aguicheuses. Les gonzesses qui arrivent
(Deux sifflets.), avec des p'tits nichons
- mignons :
- " Bonjour, ça va ? "
- Tan-tan, tan-tan, Igor Barrère présente... Et puis après
elles se barrent ! Bon alors ! Je lui fous
- l'feu moi ? Non ! Non, ça va pas ça !
- Les filles... je tiens à vous le dire :
- " Con promis, chose due. "
- Attention, c'est comme la bonne femme qui gueulait chez l'épicier
:
- " Mon mari me fait cocue ! "
- L'autre lui dit :
- " Vous avez du bol, moi, il me fait partout !",
alors c'est pour vous dire ! Ah non ! Ça va pas !
- J'voudrais vous rappeler avant de vous quitter
tranquille...
- J'voudrais vous rappeler la célèbre phrase de Confucius,
dans sa grande bonté :
- " Dans la vie, c'est vrai, il n'y a pas que le cul. Il
y a aussi la bite et toutes les couilles. "
- Merci Confucius !
______________________________
-
- Le Belge
-
-
- Mais c'est formidable, hein ! Mais savez-vous maintenant
c'est que les Français nous prennent
- pour des imbéciles.
- Mais ce qui est un petit peu çà va et puis après c'est
un gros peu, hein.
-
- Et je le sais bien moi parce que je suis allé à Calais;
pendant le "Veek-End". C'est parce que ma
- femme avait
- gagné des skis nautiques; et puis par chez nous c'est tout
plat y-a pas de lacs en pente, hein.
- Alors on etait parti à
- Calais, comme çà on s'était dit on pourra toujours jouer
avec les planches, hein. Parce que
- l'année derrnière nous
- avions été à Venise, mais çà n'avait pas eu de chance:
on est arrivé c'était tout inondé, hein ! Oh
- ben c'est pas que
- c'est moche chez nous, hein. C'est très joli la Belgique.
Vous devriez visiter Anvers, hein, rien
- que pour l'endroit çà
- vaut le coup déjà.
-
- Bah c'est qu'on se fait tout le temps critiquer. Moi je
vois n'est ce pas je m'arrête dans une
- station-service pour
- désaltérer l'automobile, et puis également ma femme et
moi n'est ce pas. Alors je mets 1 franc
- dans une machine
- de Coca-Cola, il tombe une bouteille, je mets 1 autre franc
il tombe une autre bouteille, je
- mets 1 autre franc... Les
- gens disent eh il va tout prendre ! Bah dites donc, tant
que je gagne, je joue hein ! Ben c'est
- normal, non ? Alors !
-
- C'est éxagéré hein. Ben tenez chez le marchand de
chaussures, c'est que je me fait tout le temps
- critiquer parce
- que je prends les plus grandes. Bah dites donc, si le 45
c'est le même prix que le 41, je vais pas
- prendre les plus
- petites, hein !
-
- Tenez, tenez.C'est qu'on a-t-été embété, hein, avec
l'automobile. C'est parce que j'avais claqué
- la portière et puis
- que j'avais laissé les clés à l'intérieur. D'autant
qu'il pleuvait, puis qu'on avait laissé les vitres
- ouvertes: c'est pour
- vous dire. Ben on a eu que des ennuis avec l'automobile.
Après c'était les clignoteurs qui ne
- marchaient plus. Une
- fois ils marchaient, une fois ils ne marchaient plus, une
fois ils marchaient... Même à un
- moment on nous avait volé
- la voiture. Heureusement j'ai eu le temps de prendre le numéro,
hein !
-
- Mais c'est les Français ne nous aiment pas, mais c'est
parce que n'est ce pas, elles se moquent
- tout le temps de
- nous. Mais çà vous savez pourquoi elles aiment les
histoires belges, c'est parce que c'est pas
- dur à comprendre,
- hein ! (rire idiot) Mais c'est parce qu'elles sont jalouses
parce que nous sommes plus forts
- qu'eux dans le sport. Et
- encore là nous avons arrêté le water-polo, on avait noyé
tous les chevaux. Alors ! Les Français
- ne sont pas forts
- dans le sport. Savez-vous pourquoi ils ont choisi le coq
comme emblème ? Ben c'est parce que
- c'est le seul oiseau
- qu'arrive à chanter malgré les pieds dans la merde, hein.
-
- Ah oui ! Nous savons aussi avoir de l'esprit, hein. Je n'en
ai pas personnellement, ma femme non
- plus. J'ai un
- camarade qui en a eu pour le mois de Juillet: on s'est amusé.
Il disait par exemple: "Le comble
- pour un chauve,
- c'est de pêcher une raie". Celui qui a un poisson sur
la tête, ila l'air aussi idiot que çà, hein.
- Vous êtes comme moi,
- j'ai eu du mal aussi à comprendre. Il disait tout le
temps, "Le chauve c'est adéquat, c'est comme
- Sheila, c'est parce
- que Sheila elle a des cou"a"ttes". (rire
idiot) Elle est très amusante aussi, oui. Bah c'est un
- garçon qu'était pas
- malin, il s'est pendu avec un élastique, on l'a retrouvé
écrasé au plafond, hein. Même je sais que
- quand il était
- petit, il avait échoué un examen d'urine, c'est pour vous
dire.., c'est pour vous dire. C'est lui qui
- disait tout le temps
- "J'ai appris qu'il fallait cueillir les cerises avec
la queue. Je suis embêté, j'avais déjà du mal
- avec la main." Ah
- mais c'est des gens qu'avaient eu bien du malheur. Sa femme
a été ultra-violée par des rayons X,
- hein. Et puis
- d'ailleurs elle a porté plainte contre X.
-
- Alors nous on était-en voiture n'est ce pas, puis on
roulait vers Calais, et puis tout d'un coup
- qu'est ce qu'on voit
- d'écrit en travers de la route: "Pas-de-Calais".
Ben je dis ils exagèrent; ils l'auraient dit moi je
- ne serais pas venu
- hein, moi.
______________________________
-
- L'ancien combattant
-
-
- J'regarde si c'est pas miné. Repos la classe ! J'me présente
: Dumoulin ! Mais les copains
- m'appellent Duboudin parce que chaque fois que j'entrais
dans la chambrée, y en avait toujours
- un qui chantait : " Tiens voilà Dumoulin..."
R'marquez faut pas s'plaindre, on n'est pas les plus
- malheureux ! J'avais un copain y s'appelait Cocu. C'est agréable
! Il osait pas se marier. Pourtant
- il en avait trouvé une qui voulait bien. Peut-être pour
ça qui voulait pas ! Alors pour se donner
- du courage, y s'étaient cuités tous les deux. Il est
arrivé devant le maire avec sa promise
- bourrée. Tiens... ça fait rigoler ça d'habitude, promise
bourrée. Ah non ! Cuitée ! Promise cuitée,
- c'est promise cuitée qui fait rigoler ! Vous dérangez
pas, j'vais vous la refaire. Alors il est
- arrivé devant le maire avec promise complètement cuitée...
ça fait rien, laisser tomber ! Enfin,
- il a d'la chance. Il est mort en 14, au début... comme ça
il a pas vu la suite. Il avait été blessé au
- front... Non, pas à la tête, aux pieds. C'est que ça
rigolait pas ! Moi qui vous cause, j'ai été blessé
- deux fois : une fois à la l'abdomen, une fois à
l'improviste. Lui, il avait eu le pied comme qui
- dirait arraché par un obus de passage. Nom de Dieu ! Alors
on s'était dit : " On va y couper la
- jambe le plus haut possible pour pas que ça s'infecte au
genou ". Comme on avait rien pour
- l'endormir, on s'est dit : " On va y crever les yeux
pour que le malheureux y voie pas sa misère ".
- On lui a crevé les yeux et on y a dit : " On
t'racontera ". On a pas eu besoin, il est mort pendant
- qu'on y cassait l'os... avec des cailloux ! Ah ben, dame !
On n'avait rien ! Ah non de Dieu, c'est
- qu'la guerre de 14 c'était pas les vacances. Heureusement
dans un sens parce qu'il a pas fait
- beau. On s'disait toujours : " Ah ben ! Y f'ra beau
demain ". Et beng ! La flotte ! Remarquez faut
- pas s'plaindre, au Pakistan, y s'disent toujours : "
Ah ben ! On aura une meilleure récolte l'année
- prochaine ". Et beng, la dèche ! Elle est très
bonne... J'l'aime bien ! Ah, on a souffert de l'odeur
- tiens ! Ben vous savez comment ça s'passe ? Les premiers
montent à l'assaut. Y se font tuer à 3
- mètres, et après ça pue pendant toute la guerre ! Parce
que tout le monde y disait : "Le front ! Le
- front ! ". Mais quand on est arrivés, il existait pas
le front, il a fallu qu'on le fasse ! Nom de Dieu
- ! Les Allemands étaient comme qui dirait à 100 mètres de
nous. On leur a dit :
- - On fait le front ici !
- - Ya !
- - On creuse ici !
- - Ya, Aufwiedersen !
- - Oui ! c'est ça. Aux fines herbes.
- Pendant ce temps-là on s'tirait pas d'ssus, sans ça on
n'aurait pas fini la guerre. Faut être
- raisonnable ! Alors, tant qu'on a eu des munitions, ça
allait encore mais après... Nom de Dieu ! Ils
- ont commencé à nous jeter leurs bouteilles de bière.
J'ai gueulé ! J'ai dit : " Y pourraient avoir
- des poubelles ! ". Alors nous, on leur a jeté nos
boites de corned-beef pleines. Il nous en restait
- plein. Vous savez ? Des petites boites kaki dehors, caca
dedans. C'était des boites qu'on avait
- pendant la guerre de 70... Ben c'est qu'il en est resté
assez pour faire la guerre de 40 ! C'est
- seulement qu'arrivés en Algérie qui z'ont dit : " On
vous laisse l'Algérie et vous nous reprenez le
- corned-beef...." Et c'est plus tard qu'ils l'ont
revendu à Jacques Borel. Remarquez, faut pas se
- plaindre ! On n'est pas obligés d'y aller hein ! Ah, nom
de Dieu ! Mais je regrette pas de l'avoir
- fait la guerre ! D'abord parce que j'suis pas mort, et puis
parce que j'ai été décoré. Ben oui,
- puisque j'suis pas mort ! A la guerre, on décore ceux qui
r'viennent. Ceux qui sont morts, c'est
- ceux qu'étaient devant. Ben dame ! On pet pas être
partout Alors j'ai ma pension et puis il y a les
- commémos. Les commémos, c'est bath ça ! On y va, on pose
un bouquet de fleurs, on joue
- toujours la même chose et puis après on a un banquet avec
les copains. On s'en met plein la
- gueule ! Bien sûr, c'est pas nous qui paye, c'est vous !
Et puis y a toujours un ministre. En
- général, c'est Debré. J'sais pas comment y s'démerde çui
là ! Il est tout le temps là ! Ah puis
- c'est un bouc-en-train, nom de Dieu ! T'entends un bouchon
qui saute, c'est Debré ! Y en a un qui
- s'endort pendant le discours de Malraux, c'est Debré ! Y
en a un qui s'met un entonnoir pour faire
- rigoler ses copains, dites-le avec moi : (Le public) "
C'est Debré ! ". Alors ! J'invente pas. Tout le
- monde le sait : c'est Debré ! Tiens à propos faut que je
vous raconte une amecdote. Figure-toi
- qu'un jour, c'était la nuit d'ailleurs, après une commémo.
J'sais pas si c'était la chaleur mais
- tout le monde était ému. Et le p'tit Michel, il était
complètement ému ! Alors je lui dis : "
- Michel, tu vas pas rentrer dans cet état là à la maison
! Tu vas t'faire engueuler par ta bergère !
- On n'est pas riches comme Fréjus, mais on peut loger un
copain ". J'le monte dans ma bagnole. On
- fait pas 300 mètres, nom de Dieu ! On s'fait arrêter par
deux gendarmes ! Je dis au plus grand
- par la taille : " Faites attention, le p'tit qu'est
roulé en boule derrière, c'est Michel Debré ".
- L'autre y m'répond : " Je sais, moi je suis la Callas
et mon copain c'est les Beatles ". Ah, nom de Dieu ! Ils nous emmenés
à la gendarmerie, eh ben, heureusement que Michel Debré avait le
- téléphone d'Alain Delon sur lui... Sans ça, on y passait
la nuit, mon pote !
-
______________________________
- Le Viol
-
-
- Euh.., Monsieur le juge, vous faites attention à qu'est ce
que vous dites. Je l'ai pas violée. Euh.. pas plus que les autres. Et puis
je vous ferais remarquer que violer c'est quand on veut pas. Moi je voulais,
moi.
- Et puis d'après vous la Monique, les bigoudis et le rouge
à lèvres, elle met çà pour effrayer les oiseaux ? Non monsieur, c'est
pour attirer les garçons. Et puis euh dites donc les sex-shops,
- c'est moi qui m'en occupe des sex-shops ? Bah alors. Des
fenêtres ouvertes sur le vice. Alors
- maintenant, ils vendent du beurre dans les sex-shops,
depuis le Dernier Tango à Paris:
- "Charentes-Poitou, çà rentre partout".
- C'est rigolo çà. C'est rigolo. Et puis vous direz à
Monique, c'est pas quand on est enceinte depuis six mois qu'on vient crier
au viol. Alors si elle compte que je vais être le père de l'objet trouvé,
vous lui direz que je suis pas la Rue des Morillons moi, hein. Encore elle
serait jolie ou rigolote, j'sais pas moi euh.., comme Danielle Gilbert par
exemple. Non c'est un mauvais exemple, mais même ! Et Monique elle vous
fait un sourire dans une rue noire le lundi, le vendredi tu cours
- encore. Vous savez comment on l'appelle dans mon quartier:
"Monique, deux qui la tiennent, trois qui la niquent".
- Alors dis donc ! Eh remarquez elle est moche, elle est
moche, hein. Moi je lui dis rien. J'espère qu'elle fait pas exprès, hein.
Ah ben si elle fait çà pour lancer la mode, comme physique il faut qu'elle
arrête, hein. Cà marchera pas, elle s'est laissé pousser les jambes et
les dents dis donc.
- Dans le désordre, hein. C'est qu'elle est grande hein
Monique. Même assise il faut lui monter à manger hein. Alors elle est
maigre, Monique elle est maiiiiiiiiigre. Eh Monique si elle voudrait maigrir
encore, il faudrait
- qu'elle perde un os. Eh ben nous au début, on savait pas
qu'elle était enceinte, on pensait qu'elle avait gobé une pomme. Ah oui
puis alors elle est mignonne, elle a les dents du bonheur comme ils disent,
hein. Bien écartées, hein. A deux dents tous les six mètres.. Ouais mais
quand elle parle en face il faut une montre étanche, hein. Puis alors elle
pouvait plus becqueter, maintenant, ils lui ont fait le portail en inox,
alors dis donc ! Rien que l'embrasser faut déjà y
- aller, hein. Vous savez que quand elle mange des cerises,
les noyaux sont pas fiers, hein.
- D'ailleurs, on est bien gentil de la violer dans l'état
qu'elle est, hein. Eh je vous ferait
- remarquer que même au commissairiat ils y ont pas toucher.
C'est quand même un signe ! ET puis euh.., celui qui croit que çà nous
amuse de violer Monique, et bien on voit bien que c'est pas lui qui attrape
les maladioes, hein. Parce que dis donc moi çà fait cinq ans que je la
connais
- Monique, çà s'arrange pas, hein. Cà s'empire.
- hein.
- Non non non non, en deux mots, hein. Cà sent pire. Ben le
mec qui la déshabille il en ramasse plus avec le nez qu'avec une pelle,
hein. Faut pas fumer quand elle enlève son froc, hein. Elle est chauffée
au gaz. Ah oui on est bien gentil. D'ailleurs je vous ferais remarquer
qu'elle a déjà eu un enfant Monique, avec un mec qu'était très moche
aussi, et ben il a fallu le jeter, hein.
- AH on est bien gentil de la violer dans l'état qu'elle
est, hein. D'ailleurs j'vais vous dire,
- tellement on est gentil, moi Monique je l'ai violée, je
porte pas plainte.
______________________________
- Je me marre
-
-
- Je me marre...
- Tout le monde se plaint maintenant.
- Alors, vous ouvrez le journal pour apprendre que 20
Portugais, hommes femmes et enfants,
- vivent dans la même pièce, un taudis dégoûtant. Une
photo. C'est horrible!
- Je dis non !
- Ces gens là n'ont pas de raison de se plaindre. On n'est
pas allés les chercher!
- Et puis, qu'est-ce-que c'est que ces Portugais qui viennent
retirer le pain de la bouche de nos Arabes?
- Je me marre...
- Sans compter que sur 20 Portugais, y en a quand même un
qui pourrait faire le ménage!
- Ah! non mais, le personnel c'est une calamité!
- Alors on vous dit :
- "Ah! mais ce sont de braves gens. Y sont venus
chercher du travail en France."
- C'est pas vrai... Feignants!
- Ils sont venus chercher du chomage en France, tellement que
c'est pauvre dans leur pays, y a même pas de chômage!
- Je me marre...
- Parce que pour qu'il y ait du chômage quelque part, il
faut déjà qu'il y ait du travail.
- En France, y a les deux.
- Seulement quand il y a du travail, les travailleurs se
plaignent de travailler.
- "Oui, on travaille trop, on n'est pas assez payés, on
nous fout à la porte quand on est du
- syndicat."
- Seulenment, quand il y a du chômage, les chomeurs se
plaignent de chômer.
- Voilà.
- Et on peut même pas concilier les deux en remplaçant les
uns par les autres, c'est les mêmes!
- Je me marre...
- Alors on vous dit:
- "On n'a qu'a foutre les chomeurs à la porte."
- Mais en fait on pourrait... renvoyer chez eux: les
Portugais, les Africains, les Nord-Africains,
- les Juifs.
- Non pas les juifs!
- Mais déjà rien que ceux-là!
- D'autant que la majorité d'entre eux serait bien mieux
chez eux... La preuve, on y va en vacances!
- Je me marre...
- Alors on vous dit :
- "la Grèce..."
- Mais la Grèce, c'est le paradis la Grèce... La Grèce,
c'est le soleil, c'est les vieilles ruelles avec
- le linge qui pend aux fenêtres, et la milice qui passe 4
par 4, armée jusqu'aux dents, prête à bondir.
- La Grèce, c'est les enfants qui jouent dans les caniveaux.
Les mômes, ils s'amusent avec un rien là-bas, ils ramassent un rat mort et
ils jouent à Davy Crockett. Ou alors une vieille boîte de conserve, aux
bords tout coupants. Ils s'envoient ça dans la gueule! Ils se fendent la
gueule, les mômes! Tandis que passe la milice, a par a, armée jusqu'aux
dents, prête à bondir.
- Vous prenez l'Espagne, c'est pareil, l'Espagne!
- Je me marre...
- L'Espagne, c'est le soleil, c'est les vieilles ruelles avec
le linge qui pend aux fenêtres, et la
- garde civile qui passe 4 par 4, armée jusqu'aux dents, prête
à bondir.
- L'Espagne, c'est le folklore espagnol! Moi, j'aime pas,
mais c'est chacun son goût.
- DE toute façon, on leur jouerait du Binoni, ils
comprendrais pas, alors! Et pourtant, il est
- espagnol.
- Alors, ils sont là, des heurs! Je les ai vus, sur la
plage: des heures et des heures, ils jouent.
- Feignants!
- Je me marre...
- Alors on vous dit :
- "Oui, mais il y a la misère..."
- Bien sûr, il y a la misère, mais la misère, c'est beau!
- Surtout quand c'est bien fait... pour eux!
- Je me marre...
- On vous dit :
- "Le Chili..."
- Mais y z'ont tout! On se demande de quoi ils se plaignent
au Chili! Le Chili, y z'ont tout: y z'ont le soleil, y z'ont le linge aux
fenêtres, y z'ont les maladies qu'ils veulent, y z'ont des rats morts
pleins les caniveaux, y z'ont les brigades de la mort, eux! Qui passent 6
par 6, armées jusqu'aux dents, prêtes à bondir!
- Alors, c'est partout pareil. De quoi ils se plaignent?
C'est partout pareil.
- Bon ya quoi?
- Il y a que la police qui change. Et alors?
______________________________
-
- Les sportifs
-
-
- J'ai pas dit ca! Ouais,ouais,ouais,ouais! Non,non,non,non!
- J'ai pas dit ca et pis c'est tout!
- Alors on rigole,apres on dit que c'est moi qui l'a dit,
- et pis apres c'est de ma faute.Vous vous en foutez
vous,vous rigolez.
- Vous vous en foutez,hein?
- Et pis qui c'est qui a l'air d'un con avec les Belges
maintenant,hein?
- C'est vous peut-etre?
- Non,c'est moi,merci!
- Alors on rigole, on dit :"Ah, ben c'est lui qui l'a
dit",
- et pis hop maintenant c'est de ma faute si c'est des cons
les Belges.
- Ah, j'ai l'air malin,hein...
- Deja avant c'etait pas terrible, alors la vraiment....
-
- Et puis alors j'ai eu des plaintes, les Suisses m'ont ecrit:
- "Monsieur!Vous faites toute une publicite aux
Belges!Tout ca!
- Alors que nous,on a les Suisses-Allemands,ils sont
largement aussi con!".
- Ah j'ai l'air malin.Je vous remercie,c'est agreable hein.
-
- C'est comme pour les Francais. J'ai pas dit que les
Francais etaient
- tous des cons,moi!Hein?Je l'ai dit?Ben alors je l'ai pas
dit fort.
- Pis de toute facon,ca compte pas,parce que on peut pas dire
que
- les gens c'est tous des cons.
- Et meme les Francais,on peut p...on peut...remarque,euh..
- Non,les francais, c'est un mauvais exemple.
-
- Ou alors par groupe, des trucs comme ca, mais meme.
- Par exemple les supporters,des trucs comme ca.
- Sont cons, hein, les supporters:Allez,allez,allez,ouais ben
???
- Mais si on allait par la,on peut toujours trouver plus con
que les supporters.
- A ce moment la!Y a les sportifs! Sont plus cons les
sportifs.
- Parce que les supporters sont assis,les autres ils courent!
- Si on va par la!Y sont plus cons!
-
- Remarquez, c'est toujours pareil,il faut les comprendre.
- Moi je les comprends les sportifs.Euh...parce que moi je
suis mieux place
- peut-etre que vous, parce que moi je fais du sport.
- Ah!Ben je vous remercie,c'est agreable! Alors je vais vous
dire
- c'est de la mauvaise foie, parce que ca peut pas se voir,je
vais vous
- dire pourquoi,je commence demain, alors!Alors vous voyez!
- Mais il faut les comprendre aussi les sportifs, parce que
par exemple
- on dit ils sont cons, c'est vrai mais c'est vite dit.
- Parce que le temps qu'ils passent a courir,ils le passent
pas a se demander
- pourquoi ils courent.Alors apres on s'etonne qu'ils soient
aussi cons
- à l'arrivee qu'au depart. Faut se mettre a leur place
aussi,hein.
-
- Remarquez,moi je me mettrais bien a leur place,c'est pour
les gonzesses.
- Parce que les sportifs,ils emballent.Les gonzesses:Laaah!
- Ils arrivent:"Ouais,ouais,ouais,euh...".Laaah!
- Remarquez,moi je pourrais emballer aussi!
- Ah,ben je vous remercie! Non pas dans les stades,mais je
pourrais emballer,
- justement,parce qu' en ce moment, je fais un regime.Je
mange plus de pain
- avec les nouilles.Eh ben,dis donc,j'ai deja vachement
change.
- J'ai croise un copain l'autre jour, je lui ai fait
coucou,il m'a pas reconnu.
- Remarquez, lui, il est tellement con ca se trouve,c'etait
pas moi.
-
- EH!Maintenant les vestiaires, c'est "miscte".C'est
miscte,alors t'as des mecs,
- comme ca, parce qu'il y a des gonzesses:
- "Eh!Ton short!Il est trop petit ou il est double en
fourrure?".
- Remarquez, je suis pas presse d'y aller dans les
vestiaires, parce que j'ai
- un copain, il fait du sport depuis hier et il s'est déjà
fait gauler sa montre.
- Non, mais c'est pour dire, ils se fendent la gueule.
-
- Pis, c'est toujours pareil, on peut pas dire que c'est tous
des cons
- non plus les sportifs. Parce que il y en a qui touchent de
l'argent,
- pis c'est interdit. Alors il y en a qui sont moins cons que
les autres.
- Quoi!J'ai dit qu'il y en a qui touchent de l'argent et
qu'il faut pas
- le dire parce que c'est interdit.
- Et le dopping? Non, c'est pareil le dopping! Il faut pas en
parler du dopping.
- On en parle pas alors? Non, non! Non, non! Bon, tant pis!
- Eh, le dopping. Pas celui qu'ils ont le droit de prendre
toute la journee
- et que ca se voit pas qu'en ils pissent. Non! Moi, je vous
parle du vrai dopping,
- celui qui gagnent des records avec et tout! Bon allez,
admettons qu'ils
- arrêtent. On aurait l'air malin devant nos téléviseurs
en attendant
- qu'ils battent les records. Et puis le tour de France, pour
qu'il arrive
- le 14 Juillet, il faudrait qu'il parte a Noël! ET encore!
Il faudrait que
- es plus balaises poussent les plus petits.
-
- Parce que s'il y a un sport qui est dur c'est le velo.
C'est dur le velo!
- Oh,la,la!Qu'est-ce qu'il faut etre con pour faire ca comme
sport!
- Et ben,c'est quand meme pas ma faute si c'est les Belges
qui gagnent,merde!
-
- Et pis on dit toujours:"les sportifs, c'est des
cons".Bon!
- Mais c'est l'esprit d'equipe! C'est des mecs, ils sont une
equipe,
- il y a un esprit. Alors ils partagent! Et encore, il y a
des exeptions!
- J'vous dit un truc:j'ai un copain qui fait du sport.
L'autre jour,a la cantine,
- il y a un gros qui s'est leve,il lui a mis une praline dans
la gueule,
- il lui a pique son assiette,puis il lui a dit:"Quand
il y en a pour deux,
- il y en a pour moi!". Alors mon pote,il s'est leve,i l
lui a dit:
- "Qu'est-ce tu fais comme sport,toi?".
- L'autre lui a dit:"Je fais halterophilie."
- Alors il s'est reassis, lui il fait ping-pong. Oui,c'est
bien aussi,
- mais enfin pour manger a la cantine,c'est pas facile.
-
- Il est balaise mon pote! Il est pas tres connu parce qu'il
s'est fait illuminer
- en finale.Pour vous dire l'esprit que c'est pas des
lumieres,ses copains,
- ils l'appellent l'andouille. Je vous le donne Emile, c'est
parce que il s'est
- fait battre par Secretin. Vous voyez,il y a pas de quoi
s'en lever la nuit.
- Ben mon pote il est balaise deja au ping-pong.Il a un truc
a lui,
- alors j'vous le dit, faut pas le dire hein? Il vise les
yeux.
- Moi j'ai joue un peu avec lui,il m'en a mise une de chaque
cote,
- ben...j'ai continue un peu en nocturne, pour etre poli,
- puis apres j'suis rentre parce que....
-
- Bon,alors admettons que les sportifs soient plus cons que
les supporters.
- Mais si on veut trouver plus con que soi,
- on peut toujours trouver plus con que soi:regardez moi!
-
______________________________
- Le Schmilblick
-
-
- GUY LUX - Eh bien, bonjour! Le Schmilblick est aujourd'hui
à Cjarc, petite ville de l'Aveyron.
- Je rapelle brièvement que le Schmilblick est rind, qu'il
contient du jaune, qu'il tient dans la
- main , qu'on peut le
- faire cuire de différents façons et qu'un navigateur le
faisait tenir debout.
- A Cajarc, à vous Simone! Premier candidat...
- SIMONE - Bonjour Guy. Candidats de Cjarc venus nombreux,
bonjour!
- Le premier candidat, c'est monsieur?
- 1er CANDIDAT - Monsieur Moulinot! Marchand d'articles de pêche
sur la place du marché à
- Cajarc: Un article
- de pêche de qualité s'achète chez Moulinot!
- GUY LUX - Posez votre question, monsieur?
- 1er CANDIDAT - Oui, alors, est-ce le Schmilblick est-il
vert?
- GUY LUX - Non monsieur. A quoi pensiez-vous?
- 1er CANDIDAT - A un vers de terre de chez Moulinot.
- GUY LUX - Non, monsieur. Candidat suivant, Simone...
- SIMONE - Oui Guy. C'est à vous, monsieur?
- 2e CANDIDAT - Bonjour, Guy Lux. Je me présente: Emile
Duboudin, Compagnon de la Libération de
- passage à Cajarc. Est-ce le Schmilblick a fait 39-40?
- GUY LUX - Non monsieur.
- 2e CANDIDAT - Ca m'étonne pas, tous des planqués à la télévision!
- GUY LUX - C'est ça, Monsieur! Candidat suivant, Simone.
- SIMONE - Candidat suivant, c'est Monsieur?
- 3e CANDIDAT - Oualla Zaim Ben Salem !
- SIMONE - Monsieur Ben Salim.
- 3e CANDIDAT - salem, Ben El Zaim, c'est pas français comme
nom!
- SIMONE - Salim, alors posez votre question.
- 3e CANDIDAT - Morci, Mahademoisille! Est-ce qu'il a, si
vous plit, ah est-ce qu'il a que ah c,i lui là qui la essait di
- pressi d'tarahoua l'Scmilblick. Ah est-ce qu'il it pour çui
là trouvi par terre?
- GUY LUX - Euh... Je ne comprends pas, Simone. Monsieur a été
coupé...
- 3e CANDIDAT - Qu'est-ce tu racontes des saloperis, toi?...
- GUY LUX - Oui mais, Monsieur, nous n'avons pas tout
compris! Alors...
- 3e CANDIDAT - Qu'est-ce qu'il a pas compris c'lui-là?
Pourquoi lui s'il a pas compris pisque moi ji li tris bien
- compris! Ji parle français aussi bien qui toi, si ti plit!
Alors? Qu'est c' que ça veut dire,
- saloperie. Nadin français!
- GUY LUX - Candidat suivant...
- 4e CANDIDAT - Bonjour, Mi Lusxque! C'est papi mougeot de
Cajarc.
- GUY LUX - Guy Lux. Monsieur?
- 4e CANDIDAT - Oui... Guy Lusque. Alors, est-ce que le
Schmilbilibili...
- GUY LUX - Non, écoutez, Monsieur! Il y a d'autres
candidats, alors Simone, s'il vous plait?
- SIMONE - Oui, Guy. Candidat suivant, c'est Monsieur?
- 5e CANDIDAT - Bonjour, guittou! Jean-François, coiffeur à
Paris, en vacances à Cajarc, au
- camping. Alors est-ce
- qu'un coiffeur peut se tirlipoter le Schmilblick tout seul
dans sa tente, pfff!
- GUY LUX - Non! a quoi pensez-vous?
- 5e CANDIDAT - A la même chose que vous, dégoutant! Pfff!
- GUY LUX - Oui, c'est ça alors! S'il vous plait, candidat
suivant! Simone...
- SIMONE - Le candidat suivant est une candidate!
- 6e CANDIDAT - Non, non!
- SIMONE - Oh! Excusez-moi, on ne les reconnait plus, je...
- GUY LUX - Allez-y, posez votre question, Monsieur!
- 6e CANDIDAT - Est-ce qu'on peut pousser le Schmilblick?
- GUY LUX - Oui, pourquoi?
- 6e CANDIDAT - Pour le faire avancer, eh banane!
- GUY LUX - C'est amusant, c'est très intelligent! Merci
monsieur. Simone...
- SIMONE - Candidat suivant.
- 7e CANDIDAT - Bonjour Minux!
- GUY LUX - Bonjour, Monsieur, posez votre question.
- 7e CANDIDAT - Bon. Alors voilà, je voudrais dire à Zézette
qu'elle aille directement chez René
- parce que comme j'ai paumé les clés du camion, on va être
emmerdés pour lui livrer l'armoire.
- GUY LUX - On lui dira, on lui dira, Monsieur!
- 7e CANDIDAT - Enfin, je paye à la télé. J'ai le droit!
- GUY LUX - Candidat suivant, c'ets Monsieur...
- 8e CANDIDAT - C'est papi Mougeot, euh... Bonjour guy Lux!
- SIMONE - C'est une catastrophe!
- 8e CANDIDAT - Ah, oui... Alors voilà... Est-ce que le
Scmimimimibilimimi... Non! Ah! ça y est,
- M'sieur Guy Lux, alors le Schmilibilibi...
- GUY LUX - Mais enfin, Simone!
- SIMONE - Un peu plus tard, Monsieur, candidat suivant.
- 9e CANDIDAT - Bonjour, Guy LUX, là! Est-ce que, si vous
plait, le Schmilblick actuellement
- est-il cont' les
- travailleurs immigrés, là dis donc?
- GUY LUX - Euh... non, Monsieur, à quoi pensez-vous?
- 9e CANDIDAT - Je pensais à une matraque de CRS, parce que
c'est pas pour dire mais
- actuellement on mm...
- GUY LUX - Non alors, s'il vous plait! Je rappelle que le
Schmilblick est un jeu, je rappelle que le Schmilblick est un
- oeuf et un oeuf ne fait pas de politique, allons voyons!
Hein? Mais non, je l'ai pas dit! Alors
- Simone, s'il vous plait,
- candidat suivant!
- SIMONE - Candidat suivant c'est Monsieur?
- 10e CANDIDAT - Bonjour, Guy Lux! Monsieur Van De Plote de
passage à Cajarc! Est-ce qu'on peut mettre le Schmilblick une fois dans le
biberon des enfants?
- GUY LUX - A quoi pensez-vous?
- 10e CANDIDAT - A des frites.
- GUY LUX - Euh... Candidat suivant.
- SIMONE - C'est Papi Mougeot!
- 11e CANDIDAT - Alors! Me revoilà! Ca y est! Est-ce que le
Schmilblick... dans la main.
- GUY LUX - Euh, ben... A quoi pensez-vous, Monsieur?
- 11e CANDIDAT - A rein c'était pour faire avancer le
Smilimibimilibili...
- GUY LUX - Ca suffit Simone!
- SIMONE - Je sais, mais...
- GUY LUX - Mais enfin, vous n'avez qu'à le pousser. Mais
poussez-le, vous m'entendez, Simone!
- Allo, Simone?
-
______________________________
-
- Histoires à bide
-
-
- 1.Le couvreur
- C'est l'histoire d'un mec,
à qui on a raconté une histoire et qui ne l'a pas comprite, et
- l'histoire qu'on y a racontée au mec, c'est l'histoire
d'un mec qu'en rencontre un autre dans la
- rue et qui dit à l'autre :
- - Tiens, dis donc, j'ai vu
le couvreur, y m'a parlé de toi.
- - De moi, y dit l'autre ?
- - Non, de TOIT.
- Et le mec à qui on a raconté
l'histoire, il a trouvé le moyen de ne pas la connaître et, ce
- qui est le plus grave, de ne pas la comprendre. Il arrive
au boulot, il rencontre son chef de
- service et y lui dit :
- - Tiens bonjour, monsieur
Martinez, je suis content de vous rencontrer, parce qu'on m'a
- raconté une histoire qui est rigolote et j'me suis dit,
tiens, je vais la raconter à M. Martinez,
- parce que c'est pas pour dire mais au boulot on s'emmerde
un peu.
- Alors, le mec y lui dit :
- - Eh bien, allez-y,
racontez-la.
- Et l'autre y fait :
- - Eh bien, figurez-vous,
j'ai vu le couvreur. Y m'a parlé de vous...
-
- 2.L'éléphant
- C'est l'histoire d'un mec,
non d'un autre mec, j'en connais plusieurs, à qui on a raconté
- une histoire et qui l'a très bien comprite, lui, mais
qu'au moment de la raconter il était bien
- emmerdé avec.
- Et l'histoire qu'on y a
raconté au mec, c'est l'histoire d'un éléphant qu'est dans la jungle.
- Un éléphant normal, blanc, y s'approche de la rivière
pour boire parce que là-bas y a pas de
- bistrots. Y vont à la rivière, y met un pied dans l'eau,
y met deux pieds dans l'eau, y met sa
- trompe dans l'eau, et à ce moment-là, y a un crocodile
qu'arrive et qui lui mange la trompe. Et
- l'éléphant y s'relève et y dit :
- " Et fous trouffez cha
drôle !"
- Et le mec à qui on a raconté
l'histoire, un jour y se trouve invité à dîner chez des amis,
- et vous savez comment c'est, souvent les mecs y s'invitent
à dîner et y n'ont pas grand-chose à
- se dire.
- - Alors et toi ça va, oui
ben ça va, et toi ça va ?
- - Oui, moi, ça va et toi ?
- - Ben, ça va et toi ?
- - Oui ça va, et toi ça va
?
- - Oui, ça va et toi ?
- - Ben, ça va et toi ?
- - Ca va, et à part ça ?
- - Ben, ça va...
- Oui, ben deux heures ça
fait long.
- Et, au bout de deux heures,
y a un mec qui fait à l'autre : " Hé, dis donc, toi qu'es rigolo,
- t'as qu'à nous raconter une histoire, toi qu'es
rigolo."
- Bon... Et le mec y se lève
et y fait :
- " Ben voilà, c'est
l'histoire d'un éléphant qu'est dans la jungle qui va au bord de la rivière
- pour boire, y met un pied dans l'eau, y met deux pieds dans
l'eau, y met..."
- Et, à ce moment là, y a la
maîtresse de maison qui revient de la cuisine avec un
- clafoutis, et la maîtresse de maison a un bec de lièvre
en plus du clafoutis, elle a un bec de
- lièvre qui part d'ici et qui finit comme ça...
- Elle arrive et elle dit :
- " Qui ch'est qui feut
du chlafoutis ?"
- Alors le mec il est bien
emmerdé avec son histoire.
- "Alors l'éléphant y
met trois pieds dans l'eau, tout ça, ceci, cela et puis à ce moment-là,
- y a un crocodile qui arrive tout petit, et y lui mord la
queue, tiens."
- Et la maîtresse de maison,
elle fait :
- " Et fous trouffez cha
trôle ?"
-
-
______________________________
-
- Le Flic
-
-
- Hep ! Vous là-bas ! Le gros qu'y s'barre avec le pull
bleu. Non, l'autre ! Bon, tant pis. Oui ! Je sais, j'ai l'air un peu con !
Mais l'uniforme y est pour beaucoup hein ! Non, parce que ma femme me dit
toujours : " T'as signé sans réfléchir..." Et alors ? J'ai
demandé aux autres, y z'ont fait pareil, hein ! Si on avait réfléchi, on
n'aurait pas signé ! Faut pas nous prendre pour des cons quand même !
Remarquez, euh... On rentre pas comme ça dans la police hein ! Y a des
examens et tout. On passe devant des pschy... hein !
- Moi, je suis passé devant un, y m'a dit : " Combien
j'ai de doigts ?". Alors les examens ! J'ai dit "J'sais pas. 15
?". M'a dit : " C'est bon. Signez là ! Quinze ans ". J'ai eu
du bol parce que j'ai dit ça au hasard. J'aurais pu avoir tout faux hein !
Et c'est bien l'uniforme, c'est pour draguer les gonzesses ! " Hep là-bas
! La blonde avec le gosse. Aux pieds ! Oui ? Vous avez vos papiers ? J'suis
de la police. Voyons voir, Ginette... Ah, ah, ah, ah ! Joli nom Ginette.
C'est votre petit frère ? Hein ? Votre fils ! Bon circulez !". Non là,
c'est un mauvais exemple, mais d'habitude ça marche!
- La police c'est trop t'ingrat comme métier. C'est vrai !
C'est t'ingrat la police, parce que par exemple... parce que j'vois, parce
que les gens y nous aiment pas ! C'est con ! Parce que nous on est là pour
les protéger hein ? Vous avez remarqué les gens ? Plus y a de flics autour
d'eux, plus y z'ont peur ! C'est flagrant, c'est dans les manifs. Les gens y
z'ont peur parce qu'on est là ! Bon, on est obligés de taper hein ! On le
fait pas pour le plaisir, hein ?... On est obligés hein ?... En plus on est
obligés d'faire gaffe ! Parce que y a les fils des gradés, y z'ont les
cheveux longs, on les reconnaît pas hein ! Et pis y a les appariteurs.
C'est les mecs payés par la police. En civil, y cassent les carreaux et après
on dit qu'c'est les étudiants, tout ça. Alors on est obligés d'faire
vach'ment gaffe ! Eh ben, dis tu vois pas qu'on tap'rait sur la gueule à un
flic, eh ? oh, la vache ! Oh, la crise eh !... Eh, une fois c'est arrivé !
On a tapé sur un flic ! Ah, la crise eh ! ils ont dit que c'était une
bavure ! T'aurais vu la gueule de la bavure ! Moi, ça m'a fait passer
l'envie de baver ! Impeccable.
- Non, mais on est une bande de jeunes, on s'fend la gueule.
J'vois parce que par exemple y a les gens y disent : " La police c'est
un refuge pour les alcooliques qu'on n'a pas voulu à la SNCF et aux PTT
". Eh ben, j'vais vous dire, franchement c'est exagéré ! Moi je vois
hein, je suis pas dans un gros commissariat, mais je vois rien qu'au
commissariat que j'suis, y en a au moins, que je dise pas de bêtises, y en
a au moins quatre qui boivent pas ! Oh ba, c'est comme dans tous les
troupeaux hein ! Y a des brebis galeuses !
- Nous, on a Robert. C'est un grand, il est marrant ! L'autre
jour, il arrive, il gueulait : " J'en ai eu un ! J'en ai eu un !
". Il avait arrêté un mec pour état d'ivresse, qui était plus bourré
que lui ! Vach'ment rare hein ! Faut dire que le mec, il en t'nait une belle
! Il l'avait amené, il était sympa, Raymond y s'app'lait, heu... Cheveux
courts, moustache, charcutier, sympa. On y a payé l'coup et tout ! Alors,
Robert y disait : " Mais faut pas... reste ". Alors, l'autre y
disait : " Ben, justement heu, j'me dépêche de rentrer passe que vu
dans l'état que j'suis... j'risquerais d'avoir un accident !". Après
y z'ont fait un concours de ballons. Dis, t'aurais vu la gueule des ballons
! T'avais des couleurs qu'étaient même pas marquées dans le manuel !
C'est Robert qu'a gagné ! Ah non, mais il est balèze aux ballons hein ! Il
s'entraîne. On s'fend la gueule ! L'autre jour y a un beatnik qui vient
pour changer sa carte d'identité. Alors Robert y lui dit... parce que
Robert y déconne tout le temps. Alors Robert y dit, euh... : " Tu
m'donneras l'adresse de ton coiffeur ! ". On lui a cassé la gueule. On
s'est marrés ! Ah non, mais on fait gaffe hein ! On tape avec le plat de la
main. Comme ça dans les côtes. Alors ça fait ach'ment mal mais euh, ça
fait pas de traces. Ah non ! Parce que on n'a pas droit aux traces. Parce
que les mecs quant y z'ont des traces, y paraît qu'y peuvent porter plainte
! Remarquez, heu, y faudrait qu'y viennent au commissariat pour porter
plainte. J'les plains les mecs ! Non ! Dans l'ensemble y viennent pas, on
n'a pas à se plaindre.
- Alors après, heu... On l'avait attaché à la grille.
Alors Robert a été chercher sa tondeuse, parce que Robert il a une
tondeuse, mais ça c'est à lui hein, c'est pas fourni. Alors, l'autre, il
avait les miques, mais on lui a pas coupé les cheveux à un beatnik, et
ben, il a eu un avertissement ! Ah non ! Mais on rigole pas avec ces trucs-là
hein ! Parce qu'au bout de 30 avertissements, on peut avoir un blâme ! Et
au bout de 30 blâmes, on passe devant un conseil de discipline et on peut
être dégradé ! Robert y s'en fout, lui, il est pas gradé ! Hé ! C'est
un métier où qu'on en voit quand même des drôles ! Tiens ! L'autre jour
j'étais de faction à une intersection affectée à la surveillance des
usagers. En clair, je bullais à un carrefour. Il arrive un mec qui tournait
autour de moi avec un papelard. On aurait dit qu'y cherchait une rue ou quèque
chose. Il osait pas s'adresser à moi, on aurait dit qu'il avait peur !
Voyez le genre ? Un type louche, un peu basané, voyez... Parce qu'on nous
apprend à r'connaître les mecs louches, attention ! C'lui-là si vous
voulez il était pas franchement louche mais était franchement basané !
Alors j'dis rien. Y s'approche, y tourne et pis, j'sentais qu'il osait pas !
Voyez, y v'nait... mais y v'nait tout doucement voyez. C'était le genre de
mec patibulaire tu vois, mais presque ! Finalement y s'amène et pis y m'dit,
euh... : "Pardon, missieu l'agent, s'y you pli, axecousi-moi s'y you
plit. A c'que s'y you plit vous pouvi m'indiquer çui là qui li, heu... li
coumissariat d'poulice al'plis proche, s'y you plit, axecousi-moi, passe qui
j'y perdi mou papier d'identiti. J'voudri faire une diclaration, s'y you
plit, axecousi-moi ". J'me suis dit : " toi mon p'tit gars, t'as
pas la conscience tranquille ! ". J'y ai dit : " Ouais ! vous avez
vos papiers ?". Il les avait pas ! J'te l'ai emmené au commissariat !
-
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______________________________
- On n'a pas eu de bol
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- On n'a pas eu de bol, hein.
- On n'est arrivé en vacances avec ma femme et mon beauf. C'était
un port
- Pas mon beauf, hein.
- Alors, on voyait pas la flotte, y avait les bateaux qui étaient
serrés.
- On s'est assis à une terrasse, on a mangé une friture,
- Je sais pas si c'est d'avoir été ballottés toute la
journée dans la bagnole ou quoi...
- Mais on a été malades ! Ma femme a dégobillé sur son
paltau.
- Et alors, je vais vous dire, le poisson, quand c'est pas
frais...
- Déjà, à manger, c'est pas bon, hein. Mais alors à vomir
!
- Alors, après ça, on a été à la plage. Alors, au
début, y a des vagues.
- Mais, même pas nettes, hein, vous voyez, euh.... Vagues.
Bon.
- Après, y a une rangée de bouées avec des petits fanions,
et après, y a plus rien.
- C'est une escroquerie, n'y allez pas pour voir quelque
chose, y a rien à voir.
- De toute façon, y aurait quelque chose, c'est interdit de
dépasser les bouées.
- Moi, j'ai nagé jusque là, j'ai dépassé les bouées. Au
début, ils sifflent, après ils tirent. Je suis
- rentré.
- On était pour se casser, y a un vieux qui nous a dit :
- " Ah ! Mais attendez ! Le soir, le soleil se couche.
Et c'est beau "
- Bon. Alors on a attendu.
- Effectivement, le soir, le soleil se couche, c'est beau.
Bon allez, on se casse.
- " Attends ! Attendez, le matin, il se lève "
- Ah ! Bah alors , c'est tous les jours !
- On a attendu le lendemain, effectivement, le soleil se lève,
c'est très beau. Bon, allez, on se
- casse.
- T'achètes 2 cartes postales, une du lever, une du coucher,
y a pas de raison de rester la que pour ça, hein.
- Quand on a vu ça, on est reparti avec ma petite femme, mon
beau-frère, on est monté dans la bagnole.
- Je devrais dire, avec ma femme, on est monté dans la
petite voiture, hein.
- Parce que... c'est pour ça que j'emmène mon beau-frère,
c'est pour la rentrer et la ressortir de la bagnole.
- Oui, mais elle est jolie, en fait.
- C'est vrai, on aurait du mal à lui faire des gants dans
mon short, mais euh...
- Au moins, quand je campe, j'ai pas l'impression de dormir
sur la route, hein.
- Alors, on est repartis, et on est partis. On est partis,
bon, on partait.
- Ca faisait bien... 3 litres et demi de pinard que mon beauf
dormait,
- quand j'ai demandé à ma femme de me passer la bouteille
qui était sous son siège,
- vu que c'est là que c'est le plus frais.
- Et surtout que ma femme, elle a que ça à foutre, derrière.
- Encore que ça soit pas non plus très pratique pour elle,
parce que...
- quand on la rentre, il faut quand même pousser...
- et elle épouse la forme de la lunette arrière, vous
voyez.
- Et puis elle a les baleines de la capote incrustées dans
le dos.
- C'est joli, mais il faut aimé. C'est un truc, il faut être
connaisseur.
- Ah oui, parce que je ne vous l'avais pas dit, ma bagnole,
c'est un décapotable.
- Je vous le dis, parce que c'est très important, vous allez
voir plus tard, c'est à cause des
- tonneaux.
- Alors, nous, on roule toujours avec la capote fermée,
hein.
- Sans ça, avec ma femme, ça fait prise au vent, on avance
plus, hein.
- Ou alors à la voile avec son maillot, mais euh ffff...
- On peut pas aller partout, il faut qu'y ait du vent.
- Il faut prendre les renseignements ma veille euh... c'est
dans une autre langue, bon enfin bref.
- Bon. Alors, on roulait pénards, quand on est rentrés dans
l'autre con, là.
- Enfin, je dis l'autre con, on peut pas l'accabler non plus,
hein.
- Lui, euh, il roulait pas vite, euh, il roulait à droite,
hein, bon, et puis il est mort.
- Bon.
- Mais merde, les autres nous avaient bien évités, jusque là,
alors.
- On s'habitue, aussi.
- Les gens le savent, qu'on roule bourrés, quand même.
- Alors, sous le choc, on a fait 6 tonneaux.
- J'aurais pu faire mieux, mais j'étais pas en forme.
- Et ben, je crois, c'est les tonneaux que ma femme a pas aimé.
- Le médecin, y me la dit, hein.
- Ah, y m'a dit :
- " Quand elle ont la tête comme ça rentrée dans les
épaules, c'est qu'elles sont pas contentes, hein. "
- On s'est marrés, mais c'est pas drôle, c'est les nerfs.
- Pour vous dire, c'est les nerfs.
- Elle avait tout de cassé, quand ils l'ont ramassé, les os
sont tombés dans le fond, ça faisait un bordel.
- Elle avait tout de cassé, alors le mec, il énumérait, à
l'hosto :
- " Les jambes cassées ! "
- Alors l'autre, il écrivait :
- " Les jambes cassées. "
- " Les bras cassés ! "
- " Les bras cassés. "
- " Et les côtes ! "
- " Et les côtes. "
- Et la tête ! Alouette ! Ah ! On s'est marrés.
- C'est les nerfs. C'est pas drôle.
- C'est les nerfs !
- Alors, comme elle avait tout de cassé, au lieu de lui plâtrer
tout, ils ont décidé de la laisser
- prendre dans le bac de plâtre.
- Comme ça, pour eux, c'est bonnard, ça leur fait qu'un
voyage, hein.
- Ce qui fait qu'on peut pas savoir si elle est contente,
parce que le plâtre, ça crispe.
- Remarquez, elle est pas à plaindre, hein. Elle a passé
l'hiver pénard, le plâtre c'est chauffé,
- hein.
- Alors, on a fait 6 tonneaux, et puis on est rentré dans un
arbre.
- Heureusement qu'y avait un arbre, parce que ça descendait,
ça se trouve, on ferait encore des tonneaux.
- C'est l'arbre que mon beauf a pas aimé, lui.
- La bagnole a explosé, vous savez, sous le choc.
- C'était une sport, qu'on avait, vous voyez.
- Avec deux portes.
- Alors, t'as la place du... chauffeur, la place du mort, et
deux grands brûlés, derrière.
- Mon beauf, quand il a vu ça, il est mort sur le coup, lui.
- Ah, dès qu'y a des trucs à payer, c'est pas la peine,
hein.
- Alors, dis donc...
- Quand je dis qu'on n'a pas eu de bol, j'exagère, parce
que...
- mon beauf est mort... ma femme est dans le plâtre dans un
état... que les médecins ont dit qu'on aura plus vite fait d'apprendre à
marcher au plâtre.
- Et moi, dis donc, j'ai pas eu ça, eh...
- C'est du bol, hein.
-
-
______________________________
-
- L'autostoppeur
-
-
- - J'attends qu'un.
- - Qu'est ce que c'est que çà ? Çà existe comme bagnole
çà ? Un truc qu'il a fait lui-même ou
- quoi ?
- - C'est pas à moi le sac, non non.
- - Vous allez à Paris ?
- - Hein ? A Lyon ? Oh oui, oh ben alors.. çà me
rapprochera toujours un petit peu. Bon allez va !
- - Vous en êtes content de vot' bagnole là ?
- - Ah oui c'est bien, faut pas être difficile. C'est français
?
- - Oui ? Cà doit pas être cher quoi.
- - Ah quand même. Oh bah ils s'emmerdent pas, hein.
Remarquez, si ils trouvent des couillons pour payer.
- - Non, je dis pas çà pour vous, y en a qu'en ont besoin.
- - Remarquez moi je risque pas de passer pour un con avec ma
bagnole, j'en ai pas alors ! J'paye pas d'essence, j'paye pas l'assurance,
j'paye pas de vignette, puis pourtant j'en ai fait des kilomètres, hein.
- - On entend bien le moteur, hein.
- - Non, je dis .., on se rend bien compte qu'on est pas en
panne.
- - Mais on sait pas si çà va durer, oui c'est çà.
- - C'est UN DIESEL ?
- - Non ? Oui bah ...
- - Çà vous dérange pas si je fume ? Hein ?
- - Qu'est ce que vous avez comme cigarettes ?
- - Que des blondes, bof. Faut pas être difficile, hein.
- - Dites donc je regarde, y a pas d'allume-cigare là dessus
?
- - Non. Ils le font en option. Ah bah vous auriez pu le
prendre, c'est quand même pratique.
- - Non j'ai pas de feu non plus, parce que vous savez ce que
c'est: on se charge le moins possible pour pas déranger.
- - (toux rauque) Ils le vendent çà ?
- - J'dis à cette vitesse là on est pas arrivé, hein.
Comme çà au moins si on a un accident, on
- l'aura moins vite.
- - Dis faudrait pas qu'on se fasse rentrer dedans, il en
resterait pas beaucoup de votre mixer.
- C'est de la tôle, hein, c'est jamais.. c'est même du
plastique là. Ah ouais ! Ils s'emmerdent pas, hein.
- - Remarquez je dis çà j'm'en fous j'suis pas préssé. On
couchera à Lyon, tant pis. Cà fait des
- frais m'enfin. Il doit y avoir des hôtels pas chers à
Lyon, sympas.
- - Non parce que le mieux pour nous c'est de tomber sur un
mec sympa qui nous invite à dormir chez lui. Mais çà c'est rare. Oh non
c'est vachement rare.
- - Non je dis.., je dis pas que vous êtes pas sympa, mais
je dis chez vous çà va pas.. çà va pas être possible ? Çà va trop
vous déranger ?
- - Vous êtes sûr, hein ? Faut pas que çà vous dérange,
hein.
- - Ah non parce que si çà vous dérange, moi çà me gène
aussi, hein.
- - Vous êtes sûrs ? Ah bah c'est pas de refus, alors !
Surtout qu'on a rien bouffé à midi, alors.
- - Ben.., vous allez rire à midi on a pris un type il avait
une bagnole encore plus pourrie que la
- votre. Tout en plastique, la sienne.
- - Oui, comme les poubelles.
- - Non, mais moins pratique y a pas les poignées quoi.
- - Alors on a pas eu le temps de s'arrêter pour bouffer,
quoi. Remarquez moi j'm'en fous, j'saute facilement un repas, mais c'est le
chien: c'est que çà bouffe un doberman, hein. Enfin vous verrez bien ce
soir, hein. C'est pas...
- Oui !
- - (rire idiot)C'est sympa le stop ! On tombe sur des types,
ils vous emmène dans leur bagnole, ils vous offrent des cigarettes, ils
vous invitent à bouffer, ils vous retiennent à dormir, y en a même qui
vous donne du pognon.
- - Si, pour qu'on se barre.
- - Ah oui ! Enfin on donne ce qu'on veut, hein.
- - Dites donc, je pense à un truc. Si çà se trouve, vous
habitez pas sur la route de Paris, vous ?
- - Ben non parce que çà va vous faire lever de bonne heure
demain matin.
- - Bah pour nous accompagner sur la route de Paris.
- - Vous voulez pas dire qu'on va y aller à pieds quand même
?
- - Ah vous êtes marrant vous alors. Ecoutez nous on monte
dans vot' bagnole, on n'est quand même sympa, elle est pas terrible, hein.
Alors vous nous inviter à bouffer euh.., on sait même pas ce qui a, vous
dites pas le menu ni rien, enfin.. Alors vous nous inviter à dormir c'est
pareil, on sait pas sur quoi on va tomber. Si en plus vous habiter à perpète,
puis que demain on est obligé de se taper 30 bornes à pieds pou sortir de
la ville, non merci !
- - Surtout que pour vous euh.., demain çà va pas vous déranger
beaucoup, hein. Toute façon à cinq heures il y a personne dans les rues.
Alors on fait 30 bornes histoire de dire qu'on est sorti, mon vieux, le
- temps que vous reveniez, à sept heures vous êtes au lit.
Hein ?
- - Ah c'est l'heure où vous vous levez ? Et ben comme çà
vous aurez même pas à vous lever.
- - Dites donc, je pense à un truc. Vous allez pas à Paris
demain avec votre poubelle. - Non parce que je pensais, on aurait pu vous
emmener.
-
-
-
______________________________
-
- Gérard...Tel père tel fils
-
-
- Géraard!
- Il faut que j'te parle!
- Ta mère et moi, nous t'avons élévé jusqu'à présent.
- Surtout ta mère, évidemment, imbécile! Je travaille
toute la journée, ta mère elle a que ça à
- foutre.
- Je dis pas qu'élever huit gosses c'est pas du travail, je
dis : ta mère, à part s'occuper de vous, elle a rien à foutre!
- D'ailleurs tu pourrais l'aider et ainsi donner l'exemple.
- Au lieu de ça, monsieur donne un autre exemple! Gérard,
tant que tu passais tes journées à
- écouter Mic Jégère et les Bitelles, passe encore, mais
que tu fumes du hackique, non!
- Ta mère en a trouvé dans tes poches et tu nous empestes
les cabinets avec ça!
- Gérard, j'ai été trop bon avec toi quand tu as abandonné
lachement tes études.
- Tu aurais pu aller jusqu'au bac, pour faire plaisir à ta
pauvre mère.
- Si t'avais eu ton bac, t'aurais pu être,j'sais pas moi...
t'aurais pu être...
- T'aurais pu t'inscrire au chômage, oui.
- Au moins t'aurais été un chômeur honnête!
- Au lieu de cela, monsieur fume du hackique avec les
biknites!
- Fais attention, Géraard, tu es sur une pente savoveu...
sevonneu... savonneuse aujourd'hui!
- Aujourd'hui, c'est un petit verre qu'il te faut, mais
demain tu en fumeras tout un paquet!
- Sans parler de la honte qui retombera sur ta pauvre mère.
- Moi? T'occupes pas!
- Je m'arrange avec la honte directement. J'ai l'habitude!
- J'ai pas besoin de tes conseils!
- Géraard!
- Et pis le pinard, c'est pas interdit que je sache! Alors,
il doit quand même y avoir une raison,
- hein!
- Ah, elle est jonie la jeulesse!
- Nous, comme jeunesse, on avait la guerre, mondiale qu'elle
était, la guerre!
- Les restrictions et tout. Pas de pinard! Rien! on a
souffert!
- Alors après, quand la guerre a été finie, tout le monde
s'est mis à fêter l'armistice, d'un seul
- coup... On a tous bu pour fêter la victoire.
- Les vignerons, voyant que ça marchait, se sont multipliés,
et depuis, nous, on picole pour
- éponger l'excédent.
- On rend service à la France, nous!
- On est des patriotes. Tu peux pas comprendre, t'es pas
patriote avec ton hackique!
- C'est quand même pas mon fils drogué qui va me reproché
d'être patriote!
- Alors, en 40, quand on a vu qu'on la perdait, la guerre, on
s'est dit: on va faire des gosses pour pas être ridicule la prochaine fois.
- Mais aujourd'hui les jeunes veulent plus la faire, la
guerre!
- Même les jeunes Allemands y veulent pas la faire, la
guerre! T'as qu'à voir dans quelle merde on est!
- Alors, en 40, quand on a vu qu'on avait perdu on s'est mis
à boire pour oublier. Eh ben, on y est arrivés! On a oublié qu'on a perdu
la guerre, t'as qu'à demander, tout le monde le croit qu'on l'a gagnée.
Alors, c'est utile!
- Les jeunes, je comprends pas.
- Vous lisez pas les journaux, vous regardez pas la télé,
vous faites pas de sport, vous vous
- intéressez pas au football.
- Tiens, tu sais qui c'est, toi, Ujlaki, Stabienski, Kopa,
Winieski?
- C'est les meilleurs Français qu'on a eus du monde!
- Vous, les biknites, vous vous enfermez dans une piaule avec
du hackique et vous chantez des chansons tristes.
- Vous êtes tristes!
- A quarante ans, vous serez des loques humaine. Quand on
voit la tristesse des biknites, on
- comprends pourquoi c'est interdit le hackique! Et on se dit
que le pinard, ça devrait être obligatoire!
- Ah! heureusement qu'on vous a pas attendus en 40, elle
aurait été belle la France aujourd'hui!
______________________________
- Les militaires
-
-
- Autant j'suis pas pas pour dire du mal des cons quand ça
se voit, autant on va pas parler des cons sans faire un détour par les
militaires.
- Mais moi, je vous parle des vrais militaires, hein! Ceux
que c'est leur métier, euh... Ils habitent dedans et tout!
- Moi, je parle pas des mecs qu'on embauche comme ça, un an,
pour les faire chier, puis après
- qu'on rend au chômage!
- Non, je parle des vrais militaires.
- Bon.
- Alors qu'est-ce qu'ils font toute la journée si c'est pas
du sport?
- Le seul avantage, c'est que même quand t'as perdu on
t'envoie la Marseillaise.
- Ca fait léger comme avantage, hein!
- Et puis vous savez personnellement, moi, ce que je pense
des cons qui écoutent de la musique au garde à vous?...
- Ben, tiens, la réponse elle est contenue dans la question,
là, j'ferais qu'un voyage!
- Hé, bon alors... Evidemment, hé! Les sportifs aussi ils
écoutent le hymnes nationaux au garde à vous, mais seulement quand ils
ganent. C'qui fait que pour les Français, nous, on est peinards!
- On est beaucoup moins con que les autres.
- Bon, mais alors c'qui est bien, les jeunes, on les habitue
à avoir de l'ordre, avec le sport, comme ça... le service
- militaire, tout ça. on habitue les jeunes à avoir de
l'ordre, C'est très important l'ordre!
- La peur du désordre chez les jeunes, très important.
Alors, les biknites, ils avaient les cheveux n'importe comment...
Maintenant, ils s'coiffent. Y a un progrès.
- Les cheveux dans le même ordre!
- Et l'ordre, c'est très important, par exemple. Parce que,
pour plus tard... Regardez, même le
- tiercéest moins cher dans le désordre. Et en plus...
- Non! Ca la fout mal!
- - T'as touché le tircé?
- - Euh... dans le désordre...
- Pour passer pour un con, c'est de première, hein!
- Et alors, l'ordre, tout ça. Ca entraine la paix qui est,
n'est-ce pas, un chose qui est détenue par les vrais militaires, et qu'on a
au dessus de la gueule, et qui va nous tomber dessus à d'un moment à
l'autre! Je sais pas pourquoi on leur a donné ça à eux, enfin bref!
- Parce que l'ordre et la paix sont des choses très
importantes!
- J'entendais un jeune qui disait l'autre jour à un flic:
- "Hé... C'est ça! Les gardiens de la paix, au lieu de
nous la garder, ils feraient mieux de nous la foutre!"
- Effectivement. Envisagé sous cet angle, on peut préférer
le désordre.
- Mais, c'est formidable avec la connerie, parce que c'est
comme ça que ça s'appelle!
- C'est Descartes d'ailleurs, euh... C'est un philisophe...
euh... Enfin, il est mort. Euh... on le compte pas, hein! Il disait que
l'intelligence, c'est la chose la mieux répartie chez les hommes, n'est-ce
pas, parce que, quoiqu'il en soit pourvu, il a toujours l'impression d'en
avoir assez, vu que c'est avec ça qu'il juge, hein!
- C'est ça le piège!
- Ah non, mais...
- Hé! Je le dirais à Descartes que vous l'avez applaudi, ça
va y faire plaisir!
- Parce qu'on dit toujours:
- "Oh! Les enfants ils sont intelligents, les
enfants"
- Puis après, on dit:
- "Plus ils sont grands, plus ils sont bêtes!"
- Et alors, on dit:
- "Ils sont intelligents pour leur age!"
- Ca prouve bien que quand ils grandissent, ils y paument.
- Et alors, il y a des qualificatifs: plus il est grand, plus
il est bête, jeune grand con, grand
- andouille... jusqu'à vieux con.
- Alors, si les enfants sont intelligentset que plus ils
grandissent, plus ils deviennent bête, ils
- paument un truc en route qui est quand même pas facile à
expliquer, là.
- Moi, j'ai un truc, mais j'sais pas, c'est léger.
- Parce que comme c'est les grans qui disent que les mômes
sont intelligents, et que déjà ils sont censés être cons, peut-être
qu'ils se gourent!
- En tout cas, y a aucune raison pour que les gens y se
fassent la gueule dans la rue! Ilks se
- connaissent pas. Hein?
- C'est bien par bêtise!
- Ils ne veulent pas se parler!
- - Pardon, M'sieur... V'z'avez du feu?
- - Non, non.
- Ils se connaissent pas les gens! du feu, c'est rien! Oh la
la! Pfff!
- Bon. C'est un pétard! Pan!
- Et alors, ce qui est formidable, c'est que plus les gens se
passionnent, plus ils deviennet cons.
- Même les catholiques, avant, ils se battaient avec les
protestants, on disait :
- " Tiens, ça les promène!"
- Je déconne pas, j'l'ai lu dans le canard!
- Hé! Les catholiques, ils se bourrent la gueule entre eux
maintenant. Plaff!
- Dans les églises! Ils se sont battus à coup de poings
dans les églises!
- Je vous le donne Emile encore un fois, c'était pour savoir
dans quelle langue ils allaient dire la messe!
- S'il y a un truc dont on se fout...
- Qu'est-ce qu'on en a à foutre qu'ils lisent la messe dans
n'importe quelle langue. Ils nous
- emmerdent!
- Et en plus, ils z'ont que ça à foutre!
- Ils z'ont qu'à faire deux séances!
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- Le blouson noir
-
-
- Ouaah ! On fait pas de mal, merde !
- Je vois, samedi on est sorti avec Bob, on a foutu la merde.
On s'est fendu la gueule ! On a été dans une boite, le barman on aurait
dit une fille. Y voulait pas nous servir ! Bobby, il a balancé un tabouret
dans les bouteilles. La crise ! C'est con ! Vous auriez dû v'nir ! Y z'ont
appeler les flics, on a juste eu le temps de s'tirer. Après, on a rencontré
une gonzesse vachement micheton.
- Complètement bourrée, avec des yeux de chat.
- Maquillée ! Vulgaire ! On l'a coincée dans les poubelles
et on l'a tirée à quatre. La crise ! C'est con ! Vous auriez dû v'nir !
Bobby y l'était tellement bourré, y pouvait pas. Après la gonzesse elle
s'est mise à gueuler parce qu'on fouillait dans son sac ! On s'est tirés
en courant. Bobby, il était en train de pisser, y nous suivait en pissant
dans la rue. La crise ! C'est con ! Vous auriez dû v'nir ! Tellement on était
bourrés, j'sais même plus ce que j'ai foutu d'ma mobylette ! Nous, on déconne
comme ça mais on est pas méchants, on est une bande de jeunes. Remarquez,
y en a qui vous cherchent. Parce que Bob, tu vois, il est sympa s'tu veux,
mais il t'attaque pas, y cherche à se défendre. Parce qu'il fait de la
boxe et tout, Bob. Bon ! Il a jamais gagné, mais une fois, il a fait deuxième
! Tiens ! L'autre jour devant le tabac, y discutait avec Ginette . Bon...
- dans un sens ils bouchaient l'entrée. Mais alors, un type
arrive, genre seizième, fils à sa mère. Y s'approche et lui fait : "
Pardon, Mademoiselle, pourriez vous avoir l'amabilité de vous poussez légèrement
afin que je puisse me glisser au bureau de tabac sans vous déranger
?". Bobby y lui fait : "Dis donc, dis tout de suite que ma femme
est grosse". Y lui a envoyé une patate, y lui a refait toute la
devanture ! Moi, j'étais là, j'y ai juste donné un coup de pompe ou deux,
histoire de ne pas laisser Bob tout seul ! Non ! Mais Bobby c'est pas un
con, parce que Bobby, tu vois, faut le connaître.
- Moi j'suis allé chez lui, eh ben, j'étais scié, tu vois
! Il a construit une tour Eiffel de 1,50 m,
- rien qu'en allumettes, grandes comme ça ! J'étais écúuré,
tu vois ! Remarque, il est vachement intelligent. Il a réfléchi sur sa
condition tout ça. Y lit des bouquins, moi, je comprends même pas le
titre, t'as qu'a voir !
- Bobby y dit toujours : " Si la société nous rejette,
c'est qu'elle veut oublier que c'est elle qui
- nous a créés". Y dit aussi : " Le blouson noir
a une fonction devant les hommes et même devant Dieu ! ". Alors t'as
qu'à voir ! Y s'y connaît sur Dieu... Pendant un moment, y parlait des prêtres
ouvriers. Prêtre blouson noir qu'y voulait être ! Il nous en parle souvent
de Dieu. Y paraît qu'il a existé. C'est un mec Dieu ; quand il est arrivé
sur terre, y avait rien, tu vois ! Rien, pas une boite, pas un troquet, pas
une mobylette... Rien ! Alors il a créé l'homme à son image et la
gonzesse à l'idée qu'il s'en faisait, ça peut paraître dégueulasse,
mais ça partait d'un bon sentiment. Dieu... Tiens par exemple, c'est lui
qu'a dit : " l'homme est égaux ". Il a dit aussi : " Il y
aura des hommes blancs, des hommes noirs, des hommes jaunes, des hommes
grands, des hommes petits, des hommes beaux, des hommes moches et tous
seront égaux, mais ce sera pas facile !" Et puis il a dit : " Y
en a même qui seront noirs, petits et moches et pour eux ça sera très dur
!"
- Il avait prévenu, il a pas pris en traître. D'ailleurs,
c'est dur d'être égaux ! Mais c'est pas lui qu'a dit : " Y en a qui
bosseront huit heures par jour et d'autres qui se baisseront pour les
ramasser, puisque ceux qui bossent sont assez bêtes pour se laisser faire
!"
- C'est pas lui, c'est un gros mec barbu qu'est arrivé plus
tard et qui voulait bouffer dans sa
- gamelle. Un nommé Kalemarsque... Oui, c'est ça !
- Bobby y l'aime pas ! S'il le trouve y va lui faire sa fête.
Enfin moi je vous dis ça, mais c'est
- l'évangile selon Bobby.
- Enfin, si vous le connaissez, dites z'y qui change de
trottoir ! Et il a dit : " Regarde ta feuille de paie et inscris-toi au
syndicat ". Et il a dit aussi "Regarde le syndicat et inscris-toi
au parti ". Puis il a ajouté : " Regarde bien le parti et
arme-toi jusqu'aux dents ". Dieu a dit plein de trucs, y'a qu'à lire !
On déconne sur Dieu tu vois, mais Lui il s'en fout, tu vois. Comme dit
Bobby : " Jésus crie et la caravane passe ".
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- L'administration
-
-
-
- J'aurai bien travaille dans l'administration,
- mais toute la journee a rien foutre,c'est dur.
- Mais c'est a dire que vous savez, en France,
- l'administration c'est tres fertile: on y plante
- des fonctionnaires, il y pousse des impots.
- Moi je pouvais pas y travailler parce que je
- parle en dormant.Alors la nuit c'est pas grave,mais
- au boulot c'est chiant.
-
- Et puis le premier jour que j'arrive a
l'administration:personne!
- Alors j'appelle:Ohe,ohe! Personne,bon!
- Finalement je vois le signal d'alarme,je tire le signal
d'alarme,
- cinq minutes apres le mec arrive du bistrot avec six bieres.
- Alors j'arrive, mon vieux, pas de bol, il nous donne du
travail
- comme quatre! Heureusement on etait huit.
- Et tout de suite je me suis fait un copain dans
- l'administration, il m'a dit: "Mon vieux, si je peux
te donner
- un conseil, j'te vois la, dors pas le matin, sans ça tu
seras
- pas quoi faire l'apres-midi".
-
- Car vous savez les administrations, c'est des endroits ou
- quand on arrive en retard, on croise ceux qui s'en vont en
avance.
- Et d'ailleurs on dit que si jamais y en a un qui meurt dans
- l'administration sur le lieu du service, il faut lui
retirer les
- mains des poches, pour faire croire a un accident de
travail.
- Sans compter que l'administration, on devrait lui confier
l'inflation.
- Ben ça la stopperait pas, mais ça la ralentirait
considerablement quand meme!
-
- Combien vous croyez qu'il y a de gens qui travaillent a la
securite sociale?
- Un sur quatre et je suis large!
- A la securite sociale,tout est assure,sauf la pendule.Ben
on ne risque pas
- de la voler,le personnel a les yeux constamment fixes
dessus.
- Alors l'autre jour, une copine qui part en avance, le
patron lui
- dit:"-Dis donc,vous partez en avance et vous etes
arrivee en retard
- aujourd'hui deja!
- -Ben,elle dit,justement,je voudrais pas etre en retard deus
fois
- dans la meme journee!".
-
- Ben dis donc,heureusement qu'ils sont pas dans le batiment
a la
- securite sociale,ils auraient les doigts pris dans le beton.
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